mercredi 4 décembre 2019

Elohim et le Tétragramme. texte de Dominique Aubier.

Elohim et le Tétragramme.
par Dominique Aubier 

A l'occasion du 5ième anniversaire du départ de Dominique Aubier, je publie sur ce Blog une série de textes qu'elle a écrits. D. Blumenstihl-Roth

 

La légende raconte qu’un jour un homme voulut se faire dire le bien qu’un certain sage pensait de lui. Le talmudiste répondit : pas une once de plus ou de moins que ce qu’en pense Dieu.
J’apprécie cette certitude. Je l’estime aussi compréhensible que l’égalité selon laquelle deux et deux font quatre de quelque façon que l’on place les chiffres deux. Mais je ne crois pas que l’analogie se maintienne entre le Créateur et l’initié, celui-ci fût-il aiguisé sur les meules de l’Absolu, l’éternité couchée à ses pieds. La plus haute familiarité avec le Sacré n’abolit pas la séparation entre le fabricant et le fabriqué. De toutes manières, le label qui désigne le chef d’entreprise ne convient pas. C’est un problème à résoudre avant de surfer sur l’alphabet, enfoncer le marteau piqueur dans la substance du cerveau, ou frotter le vécu et ses histoires au gant de crin séphirothique. S’agissant d’expliquer l’alphabet hébreu, on va  forcément ouvrir la Bible. Là,  deux entités parlent avec autorité : Elohim et le Tétragramme. On aura souvent maille à partir avec ce qu’elles disent. C’est pourquoi il faut s’entendre sur ce qu’elles sont. L’Eternel-Dieu serait une formule assez convenable pour rendre compte de ces puissances, de leur identité et de leur collaboration que le trait d’union figure en équivalence de sens, dans les traductions en français. Celle dont j’ai l’usage se trouve dans l’édition bilingue publiée en 1967 par la librairie Colbo. Les travaux ont été dirigés par le Grand Rabbin Zadoc Khan. Une certaine notoriété accompagne ce gros volume de presque deux mille pages. Le logiciel que j’ai placé dans mes armoiries n’est pas différent de celui qui a conduit les événements recueillis dans ce livre d’Histoire.
Selon quoi, je puis dire de mon L.K. qu’il est celui dont se sert la vie. Ces deux initiales quoiqu’empruntées à des vocables français ont la coquinerie de dire en hébreu quelque chose comme vas-y !  Ne te laisse pas intimider ! Le  ciel est avec toi !  Le ciel, j’accepte sans rechigner. Ce qui me gêne et contrarie, c’est l’expression  "Eternel - trait d’union - Dieu".  Sinon, je suis calme. Je sais que mon  "Lekh Lekha, vas y pour toi" est en tous points conforme au logiciel dont se sont servis les auteurs connus sous l’appellation canonique d’écrivains prophètes. Rien ne m’offusque dans cette logique. Pourquoi ? Parce que la vie est codée sur l’alphabet hébreu. Les Nebiim Ketouvim qui ont écrit les textes narratifs ou laudatifs recueillis dans la Bible l’ont fait en utilisant le même code linguistique. Leurs écritures se sont écoulées dans des moules mimétiques du réel. Ils auront eu moins de peine à trouver leurs mots que nous n’en avons, nous, les écrivains profanes à joindre les deux bouts pour dire en clair quelque chose. Nous ne sommes pas aidés par un codex qui surplomberait le dictionnaire, ayant classé d’avance tout ce que la vie pourrait inventer.
 
Ein Sof.
Je renâcle, c’est vrai, je ne suis pas dévotement la sagacité de l'ancien Grand Rabbin quand je discute le bien-fondé du trait d’union qui rapproche Dieu de l’Eternel, comme si l’un de ses vocables ne suffisait pas à désigner ce qui ne peut pas l’être. Mais je ne joue pas les fortes têtes pour rien. Je n’arrive pas à déterminer quel terme est mis pour Elohim et lequel pour le Tétragramme. Les traducteurs ont eu le souci de rendre sensible la correspondance.  L’Eternel est pour l’un et Dieu pour l’autre. Malheureusement, le trait d’union ne dit pas dans quel sens l’énergie court dans son vecteur. Je sais, j'ai l’air de critiquer la translation. Tel n’est pas mon propos. Au contraire, je suis persuadée que tous les spécialistes réunis pour traduire la Bible ont effectué leur travail en pleine conscience, en croyants respectueux de la Parole divine. Ils n’ont perdu ni la foi ni la raison quand ils ont donné des équivalences à des dénominations qui, en hébreu,  assignent le Sacré à se présenter en force et en sublime. La langue française ne consent pas facilement à s’extasier. Je souhaite attirer l’attention sur la question. Celle de la présence de D.ieu dans l’univers et le monde. Comment y tiendrait-il ? Infini, sans limites, terme par lequel que les Kabbalistes le désignent : Ein Sof.
 אין-סוף
    
Une sentence talmudique le fait comprendre : Dieu est le lieu du monde, mais le monde n’est pas son lieu. Cela veut dire que sans l’initiative de l’Infinitude, la Création n’aurait pas existé, mais ayant été programmée sur le modèle cérébral, elle n’a pu durer et vivre que si une énergie venue de l’extérieur continuait à l’alimenter. Tout comme cela se produit pour nos cerveaux qui reçoivent du Cosmos le flux qui en fait des dynamos jusqu’à ce que la mort coupe le câble. D’extérieur à la Création, il n’y a que l’Ein Sof. Donc, D.ieu ne cesse pas d’insuffler la Création, de l’animer en déléguant sur elle et en elle, le flot d’énergie auquel elle a droit au titre de cerveau vivant et bien constitué.
La conception, en droite-gauche, équivalence duelle dont nous pouvons nous faire une idée quand elle donne prise à la conception médicale du psychosomatique fait comprendre que le corps, le soma, en sa vertu d’hémisphère quantitatif, reçoit du cerveau des instructions auxquelles il obéit en se les disant dans un autre langage. Penser, pour référence, au changement de lettre qui fait qu’un nucléotide d’ADN devienne un élément codant de l’ARN.  L’exemple fourni par la microbiologie est éclairant. Il existe un code chimique permettant de passer du langage originel de l’acide nucléique au langage de  la protéine. C’est un peu comme le duo Homme-Femme. La féminité ne s’explique pas par la virilité et chaque sexe a ses critères, mais les deux ensemble fondent la vérité créatrice de base. J’attribue une relation de ce type au voisinage linguistique de l’hébreu et du français dans  la Bible et  je veille à déchiffrer ce qui est dit dans chaque langue, sans chercher à prendre le traducteur en défaut. La langue française étant d’essence quantitative ou féminine, comme on voudra, objective ce qui est dit en hébreu et voit un arbre, une science, un emmêlement entre le bien et le mal dans  le message que lui adresse l’Ecriture. Mais l’Ecriture, lue et  entendue dans son  langage d'origine, a émis positivement toute une chaîne d’idées uniquement établies sur la puissance de voir. Cela est visible même si on ne sait pas lire l’hébreu. On peut toujours voir comment des signes graphiques défilent. Voici donc l'Alphabet hébreu, le vecteur de vérité intangible que je vous invite à examiner. Dans les livres… et dans la série des films que nous avons réalisés.


Sepher, Sephar, Sipour.
C’est une initiative singulière que nous avons prise. Pourquoi mettre l’enseignement des valeurs kabbalistiques en films quand les livres suffisent à peine à exposer l’indispensable ?  Que signifie ce changement de médium ? Je vais vous le dire, de la même manière que j’ai trop rapidement mis en parallèle Sepher, Sephar, Sipour avec les trois premières lettres de l’alphabet. Parce qu’il faut faire confiance à la vie et parler à l’humanité entière avant que sonne le glas. Jouer de vitesse pour arriver au seuil du succès avant que la logique des lois régissant le réel n’entraîne la planète et le Cosmos à disparaître. Le défi est des plus dangereux. Pour le rendre intelligible, il faut exposer en détails l’engrenage qui, parti de la phase ontologique aux trois déclics Sepher, Sephar, Sipour a couvert quelques quatorze milliards d’années pour arriver aux désordres qui secouent l’actualité dans un monde humain coupé de la vérité créatrice. Aller d’un trait du commencement à la fin, parce que la fin s’inscrit dans le commencement et que c’est là, tout juste, la grande loi dont le Sepher Yetsira s’est fait le promoteur, en étant aussi l’ouvrage fondateur de la Kabbale au sens où la transmission traditionnelle s’ouvre un troisième niveau d’organisation, après que les Talmud et la Bible aient balisé le deuxième et le premier. Ma phrase les a comptés à reculons. La direction inversée a été dictée par l’âcreté d’avoir à ressentir une menace sous pression. Trois détonateurs prêts à conjuguer leur mise à feu.  Ces  trois injonctions n’en font qu’une. Elles s’emboitent comme s’emboitent dans le Tout de la Création les grandes unités qui en ont développé  la substance. Le message qu’elles tiennent sous le doigt est le même : reconnaître le prodige qu’est l’alphabet hébreu, moteur et pilote de toute réalité. Chaque agent a sa raison particulière d’intervenir. Il s'agit donc de rappeler que la fin s’inscrit dans le commencement, pour le premier niveau. De mesurer la distance parcourue depuis, pour le deuxième et d'insérer immédiatement  la doctrine kabbalistique à la direction de la vie, pour le troisième.
Mais si les trois se déclenchent en même temps... 
Et que l’on ne croit pas à une fantasmagorie de catastrophe. A la lumière des critères du Logiciel, on verra que c’est infaillible. Les circuits obéissent à une commande générale. Les informaticiens connaissent ce règlement de manœuvres et appellent processeur, le super calculateur au service de la carte mère. Dans la réalité, les choses sont plus raffinées car Internet, sa toile et le réseau vertigineux de ses interconnexions n’est qu’une  contrepartie explicative du prodige  alphabétique.  La perfection du système rend inutile l’insertion d’un programme susceptible de provoquer un bogue qui bloque tout à l’insu des utilisateurs. L’ignorance humaine des lois divines suffira. Et l’on assistera au drame non prévu d’une  décharge d’énergie surprenante quand les trois boutons-poussoir additionneront leurs forces, au rythme du Redoublement, la loi qui enclenche et qui déclenche. 

Ecouter la symphonie de l’unité…
telle qu’elle s’orchestre de l’autre côté des choses. C’est la seule solution pour comprendre ce qui se passe et prendre les décisions convenables. Nos politiques s’enfoncent dans l’égarement des idées fausses, fidèles aux tournures de pensée qui promettaient le meilleur. Ils perdront le pouvoir mais il ne faudrait pas que leur échec survienne à l’instant où retrouver la vérité serait une question de vie ou de mort pour l’humanité désemparée. C’est pourquoi, en toute hâte, je propose à chacun de vous de jouer sa part de chance. En toute créature humaine, il existe une boîte d’allumettes prêtes à craquer au service de l’Absolu. Il suffit qu’elle soit entr’ouverte et qu’à la faveur du temps, la conscience en nous voit les petits bâtons flamber un à un. A la longue, ces lueurs éclairent le mystère que nous sommes à nous même, une torche, alors, qui consume le corps et la vie pour le bonheur de l’être. Celui qui ne perd rien en cours de route gagne le droit de puiser encore dans cette réserve de sens, d’en recueillir les cendres et d’observer ce qu’elles dessinent sur les parois de l’esprit. Il est alors dans l’œil du cyclone, capable de voir comme s’il était de l’autre côté du réel, un instant égal à la toute puissance infinie que faute de mieux on appelle Dieu. S’il a la place du scribe sur le strapontin de la salle obscure où se joue la comédie humaine, une larme de joie remplit son encrier et il trempe sa plume dans ce liquide. Il peut raconter la réalité de ce qu’il a vécu. L’écriture devance sa mémoire. Le réel se porte garant de ses souvenirs.  On dira, en termes d’expérience ordinaire, qu’il a reçu l’équivalant du prix Nobel. La lecture inversée de ce nom fait apparaître sa réalité : Lebon et entendu en hébreu c’est authentique ! Zé TOB.
C'est moins une récompense qu’un certificat de perfection pour service rendu à tous les aspects de la vérité ; alliance entre la conscience du cycle et celle d’un individu en son lieu et sa date d’existence. Miguel de Cervantès est le dernier écrivain à l’avoir obtenu. Le peuple espagnol s’en est rendu compte. Il se fête lui-même le 23 avril, jour anniversaire de sa mort, cérémonie de l’essence d’être, montée en gloire pour l’auteur de Don Quichotte. Les aventures du chevalier de la Manche ratissent la totalité des émulsions initiatiques descendues le long des dix mille ans que semble avoir le cycle de la Révélation. C’est pourquoi, récemment, le cinéma naïf n’a pas pu tourner le film dont le réalisateur était ignorant ce qu’il avait mission d’actualiser. La vie n’a pas laissé passer l’inopportunité d’une initiative misérable à côté de ce qu’elle allait cotoyer. L’énergie de la Création, le parcours évolutif qu’elle a couvert en portant son message, ce message lui-même devenu vibrant de réalisme au contact de la péninsule ibérique — territoire, langue, peuple, histoire culturelle confondues — se sont insurgés contre un projet qui les défiait. Il arrive que la vérité se rebiffe contre les aberrations humaines. Une pluie torrentielle a noyé tout le matériel du film centré sur des personnalités de pellicule. Les acteurs n’étaient pas des interprètes brillants pour le message cherchant son abri dans la conscience planétaire. Mais leurs appellations ont rendu justice au marquage du sens dans la réalité de leur préférence au monde. Rochefort (Jean), parce qu’effectivement Rosch, nom hébreu du Modèle Absolu, résonnait en force dans un thème estampillé Vanessa Paradis : le paradis s’en va. Le  Pardès aussi.
       
Et moi, je ne peux pas m’en aller avant d’avoir établi
la relation qui unit à l’Espagne le dernier réceptacle du grand message pendant qu’il est encore territorial, linguistique et culturel.  Après quoi, la  fusée se détachera et filera droit vers sa cible. Cela fera très mal, si mal que la vie ne s’en relèvera pas et les jours, les heures sont comptés. Le réel n’est pas élastique au point de se faire fronde pour relancer plus loin la catapulte. Il y a forcément un état d’étirement au delà duquel la réalité se déchire. Je sais — et nous le savons tous — que le monde frôle l’explosion. Je le sais parce par le jeu d’allumettes dont a disposé ma présence sur terre. Mes événements me l’ont appris. Les événements concrets ou psychiques, les miens comme les vôtres, font une démonstration. Ils  sont les témoins matériels ou objectifs de la réalité qu’est la pensée induite par le Logiciel de la Création. Les recueillir est un travail de secrétaire. L’administration de la vie veut qu’il y en ait toujours un au chevet du Temps, prenant note de ses histoires. Ai-je été été embauchée pour remplir cette fonction ? Si je me trompe, quelqu’un me chassera d’un poste qui ne me convient pas. Qui ? Il le dira lui-même. Vous le verrez sur la planche de son vécu, épousant la crête de la houle qui pousse de l’avant  le message que l’humanité refuse d’entendre. Lui, saura ce qu’il faut dire : et il le dira, en étant écouté de tous. Je viens simplement payer d’exemple : montrer de quoi il s’agit en déployant les trois panneaux du Logiciel kabbalistique. Je vais en gauler les frondaisons afin d’en faire tomber une pluie de critères. En raison de la transe qui impatiente le temps, je commence tout de suite, par la projection des films de la série Cinécode ! Comment ? Vous les avez pas ? Etes-vous sérieux ?

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Tous les films de la série CinéCode.
Tous les livres de Dominique Aubier.




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