mercredi 23 décembre 2020

Covid19 : déconfinement, une affaire de « bon sens » ou de mal entendu.

Covid19 : une affaire de « bon sens »ou de mal entendu.

Par Dominique Blumenstihl


« C'est le bon sens… » Voilà une expression que l'on entend sans cesse, à tout propos sur les médias et dans les conversations. Bon sens communément admis sans que personne ne nous dise sur quoi ce sentiment serait fondé : sur l'évidence de la chose, telle qu'elle se laisse penser par elle-même, dans l'esprit déjà convaincu d'une réponse procédant de l'autoconviction. C'est ainsi que l'on se persuade qu'après deux mois de confinement en raison de la pandémie du Coronavirus, il faut maintenant « déconfiner », parce que… cela va dans « le bon sens ». Un argument rendu admissible par le système des valeurs en cours, même quand elles sont fausses, le bon-sens ayant raison de tout, même de la science objective. Qui, elle aussi, avec ses chercheurs qui cherchent beaucoup sans trouver, se dote de ce sorte d'incantation faisant simulacre de démonstration.

La connaissance initiatique n'accepte pas cette forme d'autojustification qui autoriserait les errances sous prétexte que cela répond du « bon sens » : tout d'abord parce que le sens n'est pas clair quand il n'est pas éclairé, quant à savoir s'il est bon, cela reste à prouver.


Dans l'affaire du Covid19, le virus a, lui aussi, son « bon sens » et il est même solidement établi. Il ne désire qu'une chose, c'est de vivre et utilise donc toutes les ressources que la nature a pu mettre à sa disposition. Il est une créature dotée d'une structure, d'un système, d'une énergie. J'ai expliqué cela dans une série d'articles publiés sur le blog.


Le Corona exploite magistralement les lois archétypales dont, bien évidemment, le Redoublement. Tout, chez lui, procède de cette logique. Il agit toujours en deux temps, selon un rythme et un tempo précis. Nul besoin d'être virologue pour s'en apercevoir, et je me demande justement si les chercheurs expertissimes en sciences s'en sont aperçu. Je dis cela, parce que la science ignore le Code des archétypes et arriverait-il qu'un scientifique — ce fut le cas du botaniste Jean-Marie Pelt — en observe un qui se manifeste sous leurs yeux, qu'ils ne savent à quoi raccorder l'événement ne sachant que le décrire et non identifier en lui l'expression d'une règle systémique du réel.


Née d'un virus qui établit sa stratégie sur les lois archétypales, la pandémie est elle-même assujettie à la puissance de ces invariances. Elle se développe donc en style de Redoublement. La Tradition connaît fort bien ce critère. L'esprit cartésien ne me reprochera pas de me référer ici à ce verset de la Torah, fruit d'une réflexion ancienne et éprouvée de l'expérience humaine : Dieu ne parle qu'une fois, mais deux nous l'entendons, Psaumes 62-12 et Job, 33-14. Toute parole sortie de la bouche de l'Eternel fut couronnée deux fois, écrit dans le même sens, le kabbaliste Abraham Abulafia, dans L'Epitre des 7 voies. De même est-il entendu que le Temple de Jérusalem, historiquement détruit à deux reprises, ne le fut, selon les talmudistes, qu'une seule fois : la tradition estime en effet qu'il s'agit d'un seul désastre qui s'est opéré en deux temps, quand bien même les deux occurrences aient été séparées par de nombreuses années. Les initiés de toute tradition savent — et s'ils ne le savent pas ce ne sont pas des initiés — que tout en ce monde se réalise selon le tempo de la double-percussion. (Un jour la science s'en apercevra et revendiquera cela comme une authentique trouvaille méritant prix Nobel… dans l'art de tirer la couverture à elle.) Don Quichotte, quant à lui, connaît parfaitement cet archétype de la double détente. Que de fois ne revient-il pas à la charge, cherchant à en instruire son lecteur, fût au travers de la métaphore organique quand il dit, au moment d'exprimer ses besoins qu'il fait d'une part le « petit » (en Bip) et le « gros » (en BOP). En « petit » Bip , vous recevez la première information et le symbole. En BOP, c'est la matérialité lourde de l'événement peu alléchant.


Le virus ne procède pas autrement : il exécute son « plan » destructeur en deux temps. Le temple visé, c'est celui de l'humanité, afin de ravir la couronne du Verbe. Dominique Aubier décrit ce processus avec minutie dans son livre La Face cachée du Cerveau, au chapitre IV, vol. I. On s'y reportera pour comprendre la stratégie virale et je suggère à nos politiques décisionnaires de s'en instruire pour éviter d'immenses déboires.


Notre réponse au virus fut le confinement. En mettant fin à cette mesure d'autorité, nous prenons un grand risque. La date choisie du 11 mai répond-elle à un impératif économique que ce serait un effroyable pari où la vie serait gagée sur l'autel de la rentabilité matérielle immédiate. A moins qu'inspirés par la mémoire de la longue tradition hébraïque, nos décisionnaires aient entendu (inconsciemment) l'onde de « Lag Bohomer », une célébration qui tombe ce jour-là, en commémoration de… la fin de l'épidémie qui a tué les 24 000 élèves de Rabi Aqiba, l'un des plus grands sages du judaïsme ? La coïncidence des dates est-elle voulue ou non, toujours est-il qu'elle est frappante. Une leçon se donne là : en effet Rabi Aqiba a tenu compte de ce désastre : pour que cela ne puisse recommencer, il changea la formule de son enseignement et créa une nouvelle école, exclusivement tournée vers l'enseignement qualitatif où il ne reçut que 5 élèves, don le célèbre Bar Yohaï.

Il opéra, c'est très net, une bifurcation qualitative après l'extinction des 24000. Ne retenant que 5 disciples, 5 en respect des couches évolutives dont il n'était pas question de franchir le seuil de la 5è. Soit la lettre Hé. Suffisamment pour inaugurer un nouveau cycle.

C'est là une leçon à retenir. Après l'arrêt quantitatif, l'énergie change de lieu, recommence un nouveau cycle, sur des critères initiatiques précis, codifiés et indiscutables.


Dès lors regardons de près ce « déconfinement ». Sous quelle égide y est-il mis fin ? Celui de l'impératif économique ou celui de l'inspiration de la mémoire initiatique ?

La première étape (Bip) se termine. Un temps se déroule avant que l'inévitable BOP survienne. Un temps où notre prise de conscience, notre sens de la responsabilité aiguisé peut, à défaut de le neutraliser, du moins conditionner le BOP. Car la seconde vague intègre les données de la première et les démultiplie. Toute information inoculée dans les 3 premières couches I, II et III d'un cycle trouvent leur exutoire en couche IV, V, VI de la seconde phase. Que l'on observe ce qui s'est produit en première occurrence du sous-cycle I-II-III (Bip) et l'on saura avec précision ce qui se produira en phase BOP, augmenté de la pleine puissance propre à la seconde instance.

J'ose espérer que mes textes, rédigés pendant la première instance, appuyés sur les critères de la Connaissance, auront eux aussi un effet Redoublement, et qu'il agiront en pleine puissance pour le renouveau et la naissance d'un cycle respectueux de la vie !


Faut-il rappeler que le Covid19 a montré combien notre philosophie de la vie est malade ? La honteuse congélation des morts dans des camions frigorifiques (qui servent normalement au transport de la nourriture !), l'hécatombe dans les Ehpad… Ce virus a fait mis en évidence les lamentables critères qui gouvernent nos sociétés et notre rapport désastreux face aux anciens, relégués dans des institutions appartenant souvent à des groupes privés dont l'intérêt est essentiellement lucratif sur le marché de la morbidité. L'hécatombe finit par être admise, comme une inévitable issue, au titre d'une statistique allant de soi… c'est aussi du « bon sens » que l'accepter ? Pour ce qui me concerne, le moindre atome constituant mon être se révulse et rejette cette exaction à l'endroit du vivant. 


Tant de dysfonctionnements sociaux et culturels ont été mis en exergue, à l'occasion de cette crise ! Le Redoublement — que tout le monde redoute tout en espérant qu'il ne se produise pas — aura deux effets : il terrassera le rationalisme scientifique qui ne produit que de courtes explications des événements et qui ne fait que courir après ce qu'il a observé, tout en exerçant une sorte d'envoûtement sur la crédulité commune. L'autre effet, déjà en cours, sera que nos modes de pensée favoriseront les forces de vie : la jeunesse, l'enfance épargnée par ce virus envoie un signe puissant. Peut-être n'y a-t-il que la mort qui puisse sauver l'avenir ? La disparition de la génération qui a tant opprimé la vérité ? Le salut est dans les petits enfants, dit la Tradition. Donc dans la pensée nouvelle, instruite de la Connaissance, non contaminée par les incongruités du temps des dinosaures. Ils seront effarés quand ils comprendront les erreurs de raisonnement conditionnant l'actuelle génération au pouvoir, ignorante de la Connaissance initiatique et ses lois.


Il reste que les ouvrages des initiés traversent les temps. J'ose intégrer les miens dans cette continuité, ainsi que les textes publiés sur ce Blog. Leur contenu, lui aussi, sera intégré par le temps et agira en seconde phase du cycle Corona dont j'ai affirmé qu'il s'agissait de rétablir la Couronne du Verbe sur le trône de l'humanité. J'ai conscience en cela d'agir en faveur d'une maximalisation de la conscience.

Suis-je le seul — hélas ! — à avoir identifié le virus du point de vue initiatique en décelant en lui le message caché de la couronne-Kéther ? Il est tellement évident, lisible dans son nom, que je suis surpris que nul, parmi les philo-sociologues qui hantent les studios médiatiques n'en ait repéré une molécule de sens.


Certes, le virus n'a pas dit son dernier mot, son second cycle n'a pas encore commencé. Dès maintenant, je lui dis que son plan est connu, de tout temps, par la Couronne. S'il maintient la science en échec, il ne surprend par contre aucun initié ayant compris son message. 

Le Code de la Connaissance est là, à la disposition de tous, pour éviter le danger, pour construire l'avenir. Nous y travaillons sans relâche. Et sans subvention.


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L'appellation Bip BOP a été conçue par Dominique Aubier. Phonétiquement, elle énonce la phénoménologie active dans le processus du Redoublement. La répétition (davar chanoui) est un mécanisme actif en tout cycle vivant. L'instance Bip est créatrice, elle recueille les données informationnelles. Le BOP hérite de ce travail et en projette les résultats sur l'expérience du réel. Le Bip pense le BOP. Une chose n'est définitivement établie qu'après le barattage cyclique que résume le Bip-BOP, les deux instances formatives de la réalité. L'hôte d'un Bip peut toujours calculer ce que sera le futur. La seconde instance est inévitablement fécondée par les puissances distillées en amont… Don Quichotte, le code de la Bible et de la Vie, éd. MLL  1998 p. 365.