jeudi 26 janvier 2023

Et Jésus dans tout cela ?

Le Messianisme

(Et Jésus dans tout cela ?)

par Dominique Aubier


Le messianisme ! Ce terme plonge dans un mystère qui tracasse les esprits. On voudrait savoir de quoi il s'agit. Et d'abord, qu'appelle-t-on « messie » ? Selon l'usage qui en est fait, le Messie serait venu avec le Christ. C'est l'opinion chrétienne. Pour les Juifs, il s'agirait d'une formulation absolue, livrant la vérité éternelle, phénomène prévisible mais non encore échu. Ainsi, le Messie serait venu pour les uns et en attente d'arrivée pour les autres. Comment avoir une claire idée, que ce soit en terme de constat ou d'espérance ? La controverse fait que le problème reste à régler.

Plusieurs choses à savoir : le messie rétablit les critères sacrés en leur conférant une validité irrévocable. Le messianisme est une mise au point décisive de la table des critères initiatiques.

Et Jésus, dans tout cela, se demandera-t-on ?

Le Christ est un personnage considérable. A mon sens, il a mesuré historiquement une situation dramatique. Son martyre sur la Croix montre l'image d'une souffrance injuste, d'une condamnation qui ne devrait pas exister. Il y a, sur le Tzadé, dix-huitième lettre de l'alphabet hébreu que représente la Croix, un homme cloué. C'est là une image effrayante du sort de l'humanité, signalé dans l'alphabet biblique. Le « péché d'Eve » est à l'origine de son malheur. Jésus interprète et subit ce malheur-là. Chaque fois qu'un cycle intérieur fait resurgir l'erreur d'Eve au titre du retour en phase du thème archétypal, la mort vise le côté parlé de l'évolution. L'erreur dite « d'Eve » est celle de toute une civilisation qui a cru en la continuité linéaire de la productivité matérielle, en la croissance continue — le serpent — en ignorant volontairement le processus évolutif. Cette ignorance nous menace.

Le Christ en cela n'est pas une mythologie. Il est l'interprète humain symbolisant le sort de l'humanité écartelée entre deux polarités tendues à l'extrême. D'une part la Connaissance, d'autre part les sciences. Il signale cette fracture, cette ligne de séparation entre les deux modalités réflexives. Il est à l'origine d'une ligne de développement spécifique, de métabolisation historique qui passe par Rome et par la Science qui se développera puissamment en opposition à la foi. En sorte que l'Occident est spécifiquement concerné par la Croix. De la Croix naîtra, a contrario, la science. Et que naît de la science ? 

La Croix est un signal très important. On dit d'ailleurs, « faire le signe de la croix ». Il consiste à tracer une verticale du front au bas du sternum et d'une épaule à l'autre, à l'horizontale. La verticale, c'est la ligne du temps. L'horizontale, c'est la ligne de séparation des opposites. La Croix nous envoie, par-delà les millénaires, l'image même de ce qui nous arrive. Le Christ tombe en croix, il meurt, les bras écartés. Cela signifie que le cycle à venir, quand il ouvrira ses deux bras, subira le même supplice. Il restera suspendu à son schéma structural, sans trouver de solution miraculeuse. La Croix annonce ce qui va se produire, mais elle indique aussi le moyen d'éviter le pire… D'où la résurrection. Celle-ci n'est possible que si nous nous dotons de l'instrument permettant de décrocher (enfin !) le Christ. Cet instrument, c'est la Connaissance. Celle que le messie reçoit, transmet et met au point de manière décisive. Que ce soit clair : le Christ n'est pas l'auteur de cette mise au point, il en est cependant l'annonciateur symbolique. Il assume cela avec un courage inouï, en toute conscience, mettant sa propre vie sur la Croix, devenant par là-même le symbole qu'il représente. La Croix, symbole terrifiant, est implantée dans l'Histoire. Elle s'élève sur un cycle frappé de commotion. La mise en croix de l'homme juif — et donc celle de toute l'humanité — supplicié par un impérialisme politique qui prétendra s'en laver les mains, représente la négation du verbe par l'absolutisme de l'ignorant. Cette mise en croix de l'homme porteur des symboles de l'Absolu n'est-elle pas l'annonce de la monstrueuse Shoa ?

La Croix a en effet la puissance de recueillir l'avertissement du danger de mort qui vise l'humanité, en un point précis de l'Histoire. Mais elle montre aussi la possibilité du salut… La possibilité du salut est une promesse, une promesse certaine, puisqu'elle a été vécue par le médiateur. La Croix avec son homme crucifié, c'est l'image de l'humanité écartelée sur le Tzadé en cours. La Croix s'érige à la croisée des chemins, entre les deux extrémités polarisées en opposites d'une flexion qui propage la Connaissance en dépit de tous les obstacles et effondrements spirituels. L'Histoire se porte garante de cette évidence. La Croix nous dit de redouter l'endroit du Tzadé dans l'édifice cyclique. C'est pourquoi Jésus le Nazaréen est appelé Nazir, c'est-à-dire l'homme du Tzadé. Il indique le passage à franchir. Pour réussir la traversée, les bons sentiments, les rituels, la morale, la dévotion ne sont pas suffisants : il faut une claire connaissance du Principe, du référentiel, connaître ce que le prophète Isaïe appelle « les armes de YHVH ». Affaire de mise au clair — c'est toute la préoccupation intellectuelle de Don Quichotte qui ne cesse de fourbir les armes de la Connaissance afin d'agir au mieux dans le monde. Le messianisme définitif ne correspond dès lors plus à un simple acte de foi, mais correspond à la livraison de la grande explication du principe d'unité et ses lois, vérifiée par les sciences. Emergence du processus libérateur du système de vérité, suscitant par là un état de lisibilité plus avancé du monde, nous tirant hors de l'ignorance.
 
 
Lectures :

Films :
Les secrets de l'Alphabet hébreu (série de 3 films)
 

mardi 17 janvier 2023

Lecture initiatique de la Crise. Par Dominique Aubier

La crise est plus grave qu'on ne le croit… 

par Dominique Aubier


Il faut prendre la crise pour ce qu'elle est (encore faut-il savoir ce qu'elle est). Dire la vérité aux Français (aux « Français d'abord » parce qu'ils ont mission de transmettre le message au monde). Mais qui connaît la vérité qui serait bonne à dire ? Celle que prônent nos économistes ne mène visiblement qu'au désastre. Nos politiques n'ayant pas d'autres informations que celle de ces expertissimes ne font qu'amollir le diagnostic émis ne pouvant pas le penser par eux-mêmes. Dans ces conditions, où est la vérité, et qui peut la dire ?

Dès 1982, dans un premier livre qui s'intitule « Catalina, ou la Bonaventure dite aux Français », j'ai pris les devants. Complété en 1993 par Le réel au Pouvoir. Cela m'autorise à revenir sur le problème et à proposer mes idées. Déjà en 1982, ma thèse déplaisait. Une censure immédiate a frappé l'ouvrage l'empêchant de toucher les consciences. D'où un retard immense pour préparer les esprits à un bouleversement qu'ils sont fort loin d'attendre.


1. la crise est structurelle, il faut des réponses structurelles

L'autorité actuelle, dans le Président de la République, assène une sorte de « règle d'or » : il faut prendre la crise pour ce qu'elle est. D'accord, à condition de savoir ce qu'elle est. Le sait-il ? Il semble le croire, et il dit : « la crise est structurelle, il faut des réponses structurelles ». Cela semble logique. Mais de quelle structure parle-t-on ? Si c'est la structure économique et financière du monde, nous n'aurions là qu'une superbe tautologie. Mais le réseau financier qu'un aspect de la réalité mondiale. Qu'il soit très important ne fait que le mettre en concurrence avec d'autres valeurs qui fomentent aussi la vie des humains. Nous ne sommes pas qu'un porte-monnaie ni même un portefeuille. Nous avons des corps ayant des obligations, la condition humaine est chargée de nécessités diverses tout aussi pressantes que le statut économique.

La même autorité nous dit que la solution est de reconnaître le monde tel qu'il est. C'est l'évidence. Mais le monde en question se limite-t-il à ce que nous voyons chaque jour à la télévision au chapitre des nouvelles ? Sommes-nous certains de vivre la vie telle qu'elle est dans son principe ? Pour en juger, il faudrait savoir ce qu'est la vie dans son essence originelle. Officiellement, nous ne le savons pas. Ce n'est pas le Big Bang du rationalisme qui résoudra le mystère même quand sa thèse s'adoucit en préconisant l'existence d'un principe anthropique selon lequel, présume-t-on, la Création aurait eu pour but de faire apparaître l'Homme. La raison scientifique postule même sur ce qu'elle ignore. S'appuyant quand même sur elle, notre grand décisionnaire affirme que dans une situation extrême il faut revenir à l'essentiel. Oui, tout le problème est de savoir ce qu'est l'essentiel…

En ayant fait le relevé mot à mot des déclarations sensibles qui émaillaient le discours administratif, j'ai fait apparaître l'existence d'une ambiguïté comme s'il y avait eu deux voix parlant en même temps à la tribune, celle de celui qui prône ses solutions et celle de la Vie qui lui souffle à l'oreille ses véritables idées, comme si le Président avait eu raison quand il ne sait pas ce qu'il dit, en contrepoint exact avec ce qu'il croit savoir quand il parle. Un effet de ventriloquie. Ce qui parle vrai de lui n'est pas de lui. C'est le bruit du souffleur au bas de l'estrade. Mais c'est le souffleur qui appelle la vérité et de laquelle il s'agit. Une déclaration de cette souveraineté ajoute que la crise est une révélation et qu'elle indique la voie à suivre. La révélation de l'essentiel, veut-il dire ? Quel essentiel ?

Accepter la volonté qui a crée le monde… tel qu'il est.

Pour la Connaissance sacrée, la Création a fait apparaître un Cerveau doué de Parole dont le Cosmos est l'hémisphère Qui-Fait. Nous vivons dans l'univers matériel de son immense capacité de penser. C'est pourquoi tout est quantique.

 

2. Lecture initiatique de la crise

Je vais pratiquer le Bip BOP, prenant en cela modèle directement sur l'Alphabet hébraïque qui est l'outil ayant servi à la Création. Je vais lui demander de me dire où il pense que nous en sommes dans le monde actuel. Nous avons un repère important, la dernière Guerre Mondiale qui finit en 1945. Sur l'Alphabet, c'est une situation décelable. Elle correspond à la lettre Tzadé final qui vaut 900. C'est un pic d'organisation remarquable parce qu'à partir de lui, l'énergie évolutive change de direction. Que s'est-il passé à cette époque ? Le Tzadé final commandait d'arrêter les frais : stopper le système cyclique dans lequel nous étions terrassés par une fin terrible et prendre la direction du Qof et de l'Esprit. Plus d'évolution matérielle, recours direct à l'essentiel. Un événement nous l'indiquait dans le monde, le fait que le peuple juif soit retourné en Canaan en 1948 et qu'il ait retrouvé sa terre ancestrale, celle d'où émane la doctrine du sacré.

Malheureusement, cette région est l'objet de toutes les craintes, Jérusalem n'est pas en paix alors que son nom l'indique. Cela veut dire que nous n'avons pas réglé les problèmes spirituels. Au lieu de cela, nous avons continué à évoluer dans la région du « grand vide » de l'Alphabet, le site « interdit », au-dessus du Tzadé final. On aurait pu s'en apercevoir en 1968. Le spasme mondial qui a secoué la jeune génération en exprimait le désir pressant. L'alerte n'a pas été enregistrée pour ce qu'elle était, nous avons continué à nous enfoncer dans l'errance matérialiste au sein de la zone proscrite.

Je ne peux pas passer en revue tous les faits qui prouvent à quel point nous avons raté les avis réitérés du Réel. Nous avons accumulé une perte infinie de renseignements qui auraient été de bons guides. J'ose dire que la crise de l'endettement qui terrorise les Nations aujourd'hui n'est rien d'autre que la mesure matérialisée des dettes d'esprit dont nous sommes responsables au regard du Temps. Car « ceci fait cela ». Donner une information et vous avez le phénomène. La biologie l'a démontré, à l'époque où Monod écrivait Le hasard et la nécessité : l'ADN suscite la protéine.

 

3. La biologie confirme

Le dogme biologique est établi que dans les systèmes biologiques, l'information s'écoule toujours des gènes vers les acides ribonucléique. ADN vers la protéine. Mais dans les années 1960, deux américains, dans des centres de recherches différents, caractérisent une nouvelle enzyme qui retournerait de l'ARN vers l'ADN. Le sens dogmatique de la biologie reçoit un coup fatal. On nous parle de rétrovirus, c'est le monde à l'envers. L'idée est la suivante : des virus à ARN se convertissent en virus à ADN par un phénomène de transcription inverse. Il est aberrant qu'en milieu scientifique on ait pu accepter le mot rétrovirus. La vie ne retourne jamais en arrière. Le phénomène dit de transcription inverse existe sans doute, puisqu'il a été observé, par deux personnes différentes, mais il n'est pas certain qu'il ait été bien compris. Je pense qu'il ne l'a pas été du tout. Je le pense par référence à l'Alphabet, car je vois bien ce qui se passe quand, au niveau de la 18e lettre, le Tzadé 900 se trouve dépouillé de son énergie, laquelle se transfère vers le Tzadé 90, non pas pour retransformer l'ARN en ADN mais pour achever l'évolution de la lettre Tzadé. Elle a une base et elle a un haut. La base, c'est quand l'énergie est allée de 90 vers 900. Le retour c'est quand l'énergie 900 revient au 90 pour continuer à faire évoluer cette lettre. C'est l'évolution de cette lettre qui se continue.

Il existe maints exemples dans la Bible concernant ce phénomène. Celui du Serpent qu'a écouté Eve. Je l'ai expliqué dans le premier chapitre de mon livre Catalina qui s'ouvre sur la phrase « Celui qui voit le Serpent doit pousser un grand cris ». Le Serpent, c'est l'image du mouvement du retour de Gauche à Droite. Eve l'a écouté. Elle a voulu occuper le « vide » du « Verboten ». Autre exemple : quand Balaam, monté sur son ânesse, se trouve coincé entre deux remparts. Son ânesse s'arrête parce qu'elle a vu l'information systémique que l'on appelle l'ange du Seigneur. Elle a vu l'ordre de s'arrêter et elle s'exécute. Mais nous, dans notre vie ordinaire, nous avons persévéré. La notion de rétrovirus a été le fanion pour un nouvel essor de recherche, et derrière son emblématique erreur, nous avons développé des formes de vie fallacieuses qui ont flatté notre égocentrisme et aggravé l'enfoncement dans l'erreur. Il faut considérer que « tel est le monde dans lequel nous vivons ».

 

4. Sortir de la zone interdite

Nous occupons la zone interdite en abusant des possibilités matérielles qu'elle offre, parce qu'elle est une partie vivante du Cerveau, mais nous y menons depuis 30 ans une existence qui n'a plus d'informations. L'orgueil de tout faire s'est exacerbé au point que le pire est à redouter et c'est cela que la Crise vient nous dire en étant effectivement une Révélation. Elle nous révèle qu'au royaume de l'errance nous sommes sur le point d'appuyer sur le levier du plus grand désastre, faute d'avoir compris la réalité. C'est cela, l'urgence que nous ressentons et le danger que nous pressentons comme inévitable. C'est que nous sommes dans l'obligation d'assumer la dialectique Tzadé 900-Tzadé 90, dans un tissu évolutif hypercancéreux.

La crise est bien structurale : il est vrai qu'il faut lui apporter des réponses structurelles. Il n'y a qu'une solution, c'est bien de revenir à l'essentiel. Apprendre que la Vie a un langage. Nous n'avons qu'un moyen de contrecarrer le malheur, c'est d'apprendre la vérité dans la langue où elle parle la vérité au plus près du sens. Rassembler les esprits, solliciter l'élite de la Nation, (elle existe mais ce n'est peut-être pas celle que l'on croit), demander aux meilleures intelligences de prendre connaissance de la logique du Sacré afin que la culture puisse en intégrer la doctrine et par là, faire que nos médiateurs de presse aient de quoi nous dire en toute sécurité, l'essentiel.

Une immense tâche nous attend, et cela commence ici et maintenant…

 

A lire :

— La Face cachée du Cerveau, le code des archétype du réel

— Catalina

— Le Réel au Pouvoir (sortir de la Crise)

— La Lecture des Symboles

— La vie a un langage… où elle parle la vérité