Ultimes révélations sur DSK
(Après une longue discussion avec Dominique Aubier, voici certains éclaircissements sur DSK. Article de Dominique Blumenstihl-Roth.)
Ca y est :
encore un livre sur DSK ! Cette fois, c’est la journaliste Raphaelle
Bacqué qui livre ses sentiments, non directement sur « l’affaire »
mais sur le couple « DSK – Anne Sainclair ». Sans doute a-t-elle
raison de s’interroger sur le mystère unissant ces deux personnes tant elles
ont démontré, au travers des vicissitudes traversées, qu’il pouvait exister
entre deux êtres autre chose que le strict intérêt… Une union métaphysique nous
ramenant peut-être à l’ontologie même… du judaïsme ?
Car dans l’affaire
DSK, le judaïsme est bien en cause, quand bien même les médias aient évité cet aspect avec prudence. Et avec raison, car les journalistes, assez ignorants pour
ce qui concerne le judaïsme, ne sont pas en mesure de cerner l’ampleur d’une
telle histoire qui dépasse la petite actualité et le jugement d'opinion.
Voyons cela de près.
Il me semble que sur
DSK beaucoup a été dit mais peu éclairci.
L’affaire juridique,
les révélations des unes et des autres victimes, l’indignation publique oui
tout cela a été commenté. La « petite morale » y a trouvé sa part et
tout le monde a pu participer à l’opprobre générale.
Et pourtant quelque
chose demeure inexpliqué.
Car enfin, voici un
homme en rupture totale avec l’enseignement de sa tradition et religion. Un
homme qui pourtant semble tenir à son identité juive, et qui s’adonne avec
passion au « péché ». Il sidère la planète avec l’exposé de ses
exploits sexuels donnant à voir le palmarès de ses turpitudes. Personnage
considérable, mondialement connu, il affiche ce que d’autres préfèreraient
cacher dans les alcôves secrètes. Quel étrange personnage est-ce là !
En guise
d’explication, on a dit de lui qu’il souffrirait je ne sais de quelle maladie
mentale ou qu’il était victime d’une overdose d’excitants.
Est-il la proie d’un
démon l’obligeant à pratiquer le coït avec frénésie, à n’être jamais rassasié,
tandis que sa brave épouse telle Pénélope (pardon pour l’image grecque)
considère avec attention peinée l’abandon de son mari à sa pathologie ?
En tant que
kabbaliste, qu’en penser ?
Tout d’abord que le
judaïsme, que cela plaise ou non, à travers DSK, est bien en cause. "Un juif est
responsable de la Communauté et la Communauté répond des individus qui la
composent" : c'est une citation de Rabbi Loew, le Maharal de Prague. Dès lors, l’erreur de l’individu affecte le sentiment de la Communauté. Celle-ci n’est certes pas responsable de l’acte individuel, chacun étant à lui-même responsable de ses actes, mais elle en reçoit la
portée symbolique. Elle doit en intégrer le sens, en tenir compte. Hélas, faute
de disposer du code de lecture des événements, nous restons tous navrés face aux événements bruts, et nous n’en tirons pas le
sens.
Tâchons de voir
clair :
Non, DSK n’est pas un
malade mental. Voie de garage commode pour éluder l’affaire.
Non, il n’est pas
simplement un « déviant sexuel » ou un « monstre ». Pour
nous disculper de notre incapacité intellectuelle à comprendre, préférons-nous
reléguer l’affaire dans nos catégories habituelles ? Nous le jugeons pour
ses mœurs barbares… mais cherchons-nous à savoir d’où vient son mal ? Tentons
de voir derrière le rideau de fumée que dégagent les événements, cherchons à
voir leur sens…
Quel est le
« mal » de DSK. Et si son mal, comme le dit Phèdre, « venait de plus
loin » ?
(suite de l'article prochainement)
(le texte intégral de l'article est publié dans le livre Esther, la Délivrance d'Israël.)
(le texte intégral de l'article est publié dans le livre Esther, la Délivrance d'Israël.)
2 commentaires:
Superbe intervention à mes yeux pour 3 raisons :
- Sur sa briéveté. Les apports à ce blog sont souvent difficiles à lire car trop longs. Cela rend difficile la possibilité d'y mettre son grain de sel.
-Sur son actualité de ce que nous vivons en ce moment avec la médiocrité des commentateurs patentés.
-Sur la distinction très claire entre l'analyse de Dominique Aubier et la rédaction de Dominique Roth.
Enfin, cerise sur le gâteau, aucun renvoi qui pourrait être perçu comme "publicitaire" aux oeuvres de DA. Autrement dit : pas de conflit d'intérêt.
Bravo, le tandem Dominique/Dominique (redoublement ?) fonctionne très bien ainsi.
j'ai hâte de lire la suite de votre article très intéressant
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