jeudi 22 août 2013

Ultimes révélations sur DSK


 Ultimes révélations sur DSK

(Après une longue discussion avec Dominique Aubier, voici certains éclaircissements sur DSK. Article de Dominique Blumenstihl-Roth.)


Ca y est : encore un livre sur DSK ! Cette fois, c’est la journaliste Raphaelle Bacqué qui livre ses sentiments, non directement sur « l’affaire » mais sur le couple « DSK – Anne Sainclair ». Sans doute a-t-elle raison de s’interroger sur le mystère unissant ces deux personnes tant elles ont démontré, au travers des vicissitudes traversées, qu’il pouvait exister entre deux êtres autre chose que le strict intérêt… Une union métaphysique nous ramenant peut-être à l’ontologie même… du judaïsme ?
Car dans l’affaire DSK, le judaïsme est bien en cause, quand bien même les médias aient évité cet aspect avec prudence. Et avec raison, car les journalistes, assez ignorants pour ce qui concerne le judaïsme, ne sont pas en mesure de cerner l’ampleur d’une telle histoire qui dépasse la petite actualité et le jugement d'opinion.

Voyons cela de près.
Il me semble que sur DSK beaucoup a été dit mais peu éclairci.
L’affaire juridique, les révélations des unes et des autres victimes, l’indignation publique oui tout cela a été commenté. La « petite morale » y a trouvé sa part et tout le monde a pu participer à l’opprobre générale.
Et pourtant quelque chose demeure inexpliqué.
Car enfin, voici un homme en rupture totale avec l’enseignement de sa tradition et religion. Un homme qui pourtant semble tenir à son identité juive, et qui s’adonne avec passion au « péché ». Il sidère la planète avec l’exposé de ses exploits sexuels donnant à voir le palmarès de ses turpitudes. Personnage considérable, mondialement connu, il affiche ce que d’autres préfèreraient cacher dans les alcôves secrètes. Quel étrange personnage est-ce là !
En guise d’explication, on a dit de lui qu’il souffrirait je ne sais de quelle maladie mentale ou qu’il était victime d’une overdose d’excitants.
Est-il la proie d’un démon l’obligeant à pratiquer le coït avec frénésie, à n’être jamais rassasié, tandis que sa brave épouse telle Pénélope (pardon pour l’image grecque) considère avec attention peinée l’abandon de son mari à sa pathologie ?
En tant que kabbaliste, qu’en penser ?
Tout d’abord que le judaïsme, que cela plaise ou non, à travers DSK, est bien en cause. "Un juif est responsable de la Communauté et la Communauté répond des individus qui la composent" : c'est une citation de Rabbi Loew, le Maharal de Prague. Dès lors, l’erreur de l’individu affecte le sentiment de la Communauté. Celle-ci n’est certes pas responsable de l’acte individuel, chacun étant à lui-même responsable de ses actes, mais elle en reçoit la portée symbolique. Elle doit en intégrer le sens, en tenir compte. Hélas, faute de disposer du code de lecture des événements, nous restons tous navrés face aux événements bruts, et nous n’en tirons pas le sens.
Tâchons de voir clair :
Non, DSK n’est pas un malade mental. Voie de garage commode pour éluder l’affaire.
Non, il n’est pas simplement un « déviant sexuel » ou un « monstre ». Pour nous disculper de notre incapacité intellectuelle à comprendre, préférons-nous reléguer l’affaire dans nos catégories habituelles ? Nous le jugeons pour ses mœurs barbares… mais cherchons-nous à savoir d’où vient son mal ? Tentons de voir derrière le rideau de fumée que dégagent les événements, cherchons à voir leur sens…
Quel est le « mal » de DSK. Et si son mal, comme le dit Phèdre, « venait de plus loin » ?

(suite de l'article prochainement) 

(le texte intégral de l'article est publié dans le livre Esther, la Délivrance d'Israël.)

2 commentaires:

EFFET MEM a dit…

Superbe intervention à mes yeux pour 3 raisons :
- Sur sa briéveté. Les apports à ce blog sont souvent difficiles à lire car trop longs. Cela rend difficile la possibilité d'y mettre son grain de sel.
-Sur son actualité de ce que nous vivons en ce moment avec la médiocrité des commentateurs patentés.
-Sur la distinction très claire entre l'analyse de Dominique Aubier et la rédaction de Dominique Roth.

Enfin, cerise sur le gâteau, aucun renvoi qui pourrait être perçu comme "publicitaire" aux oeuvres de DA. Autrement dit : pas de conflit d'intérêt.

Bravo, le tandem Dominique/Dominique (redoublement ?) fonctionne très bien ainsi.

Anonyme a dit…

j'ai hâte de lire la suite de votre article très intéressant