Quel est le
« mal » de DSK. Et si son mal « venait de plus
loin » ?
Je viens de lire un
livre passionnant de l’historien Gershom Scholem consacré à Sabbataï Tsévi
(1626-1676), le fameux « faux-messie » qui, en son temps, avait
soulevé une immense vague d’espérance messianique. Ce personnage atypique,
originaire de Smyrne, entrait régulièrement dans des sortes de transes
hallucinatoires au cours desquelles il exécutait toutes sortes de rituels
bizarres indisposant les bonnes consciences rabbiniques. Les rabbins ayant pour
mission de maintenir la cohérence de la Communauté et la continuité
s’empressèrent de le traiter de « fou », tant ses extravagances à
prétention révélatoire leur paraissaient inacceptables.
Un jour, par exemple,
à l’issue d’une cérémonie religieuse à laquelle il avait convié une
cinquantaine de doctes rabbins, il présenta un poisson emmailloté dans des
langes en disant que c’était le messie. On comprend la surprise de ses
corréligionnaires ! Menacé, il dut quitter Smyrne, sa ville natale. Celui
que l’on surnomma « Amirah le faux messie » produisit quantité
de symbolismes personnels jugés extravagants. Au lieu de condamner l’homme,
n’eut-il pas mieux valu chercher à comprendre sa gestuelle et tenter de défaire
le sens de la mise en scène ? Tout d’abord, le prendre au mot : si le
poisson est le messie comme il le prétendait dans son délire, alors il faut
bien constater qu’il n’est pas dans son bain naturel, mais hors de l’eau. C’est
à dire en surface. Il a quitté le milieux liquide (Bip) pour monter en surface
(BOP), à l’image de l’évolution des espèces où l’on voit l’énergie vivante
susciter des formes de vie hors du milieu aquatique initial. Le symbole composé
par Sabbataï signifiait tout simplement que le messie se présenterait hors du
milieux religieux. Il invitait à voir au dehors de l’enceinte hébraïque. La plupart de ses actes
symboliques avaient trait à ce thème. Il alla jusqu'à se convertir à l’islam et
porter le turban. Scandale dans les opinions qui faute de lire le signal en
restèrent à juger l’acte au raz des paquerettes. En réalité, Tsevi n’a jamais
apostasié, mais une fois de plus, il signala par le symbolisme de son acte —
porter le turban — qu’il désignait un En-Face dont il faudrait tenir compte.
En-Face féminin, l’islam étant dans la structure qu’il forme avec l’hébreu, le
partenaire ontologique récipiendaire de la leçon hébraïque. Tsévi écrivait en
style symbolique une union et une reconnaissance des deux entités non
dissolubles devant coopérer en vue du messianisme.
Quel rapport tout cela aurait-il avec DSK ?
La suite au prochain Blog…
L'intégralité de cet article est publié dans le livre Esther, la Délivrance d'Israël.
L'intégralité de cet article est publié dans le livre Esther, la Délivrance d'Israël.
1 commentaire:
Ceinture attachée, dommage que la mienne sur le dojo de la Connaissance soit encore loin d'être noire !
Vite la suite, vive la suite.
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