jeudi 18 juillet 2013

Le déraillement du train Paris-Limoges : pourquoi ? Le sens du désastre.


Le déraillement du train Paris-Limoges

 

Quel est le sens du déraillement ?
Les images diffusées par la télé sont épouvantables : voitures de train écrasées, encastrées sur le quai de gare de Brétigny sur Orge. Des tonnes de ferrailles, et des blessés ensanglantés… des morts rapidement évacués… Quelles images funestes, violentes que ce train devenu fou, terminant sa course dans une gare où des voyageurs attendaient paisiblement !
Comment n’être pas choqué ? Notre pays, en pointe de la technologie ferroviaire, avec son TGV dernier cri, prestige de la modernité… voilà que l’on apprend que la plupart des voies secondaires du réseau sont dans un état de vétusté extrême et que le programme de modernisation ultra technologique du TGV s’est réalisé au détriment de l’entretien des autres voies… Les victimes de ce déraillement seraient-elles des victimes « collatérales » de la technologie outrancière ?

Les secours ont été admirables, et de nombreux reportages en ont vanté la remarquable efficacité. Formidable courage des secouristes, compétence des médecins, dévouement des soignants… Oui mais voilà : ces secours se sont portés après la catastrophe, et non avant. Et justement, qui est concerné par l'avant-catastrophe ? Où sont les compétences chargées de l'évitement de ces désastres ?
C’est là que la Connaissance se propose d’agir, avant que le désastre ne survienne et non pas après, comme on le montre à la télé de manière spectaculaire en corbillard post-mortem.

Le symbolisme du déraillement
Je suggère que ce déraillement soit lu et considéré comme un symbole
Comme un avertissement puissant que la vie nous adresse et envoie à toute la Nation. Preuve en est l’émotion suscitée à la veille du 14 juillet et le déplacement immédiat du Président de la République sur les lieux. Ce déraillement concerne donc bien le pays tout entier, et pas seulement du point de vue émotif, mais aussi par rapport au sens. Le sens que nous devons trouver, ne serait-ce que pour honorer les victimes : ces personnes ne sont pas mortes pour rien, leur disparition dans des conditions tellement cruelles doivent nous aider à mieux comprendre ce qu'il faut faire maintenant pour que d'autres désastres ne surviennent pas.
Oui, nous devons accepter l’idée que les événements, dans la vie, puissent être autre chose qu’eux-mêmes et représenter une réalité plus grande que ce que la stricte acceptation des faits propose au raz des pâquerettes. Laissons tomber le verbiage technologique prétendument explicatif qui ne fait que jeter un nuage sur la compréhension des phénomène. L’accident devient intelligible et le vrai coupable identifiable si l’on étudie avec lucidité tous les faits entourant le drame. Pour cela, il faut sortir de l’étau de la linéarité rationnelle, s’armer d’une vision meilleure que celle des évidences apparentes. Ce désastre aurait pu être évité ? Oui, absolument : c'est encore un de ces Désastres qu'on nous fabrique…

Préalable avant de poursuivre
  1. La lecture du symbole ne peut pas être pratiquée si l’on n’apporte pas, en provision préalable, la connaissance du système cortical.
  2. La science ne dispose pas de la connaissance qui révèle l’ossature archétypale, c’est à dire le système de vérité et ses normes.
  3. Il faut être initié aux valeurs cycliques, aux archétypes. Comprendre que les événements s’enferment dans des sortes de bulles et des sphères cycliques.
  4. Admettre que l'esprit ne déraille pas en disant cela. Bien au contraire, il est bien sur ses rails.
Les faits.
Déraillement du train Paris Limoges
A Brétigny sur Orge
6 morts

En cause :
Une pièce de métal, appelée éclisse, jointure entre les rails qui se serait détachée pour se ficher dans le mécanisme d’aiguillage.

Résultat :
Une partie du train est passé, dont la locomotive, tandis que plusieurs voitures ont déraillé,bifurquant hors les rails pour aller dévaster le quai de gare.

Cela ne vous rappelle rien ? Vraiment pas ?
Alors regardons de près. Un regard initié (y en a-t-il parmi nous ?) fournira aisément le décryptage de la scène à condition qu’il ouvre le symbolisme représenté par cet accident funeste. Il lira les faits, de manière objective et passera le détails au tamis de la grille de lecture permettant le décodage. Notre grille, c’est la kabbale hébraïque, (si vous en avez une meilleure, alors faites-la nous connaître d’urgence).

En cause, le train. On parle couramment du « train de vie », du « train civilisateur »… Retenons cette expression, comme significative. Dès lors, le train venant de Paris et se rendant à Limoges n’est pas neutre. C’est l’image symbolique de ce qui, venant de Paris, se rend à Limoges. Image de la pensée parisienne, de la prétendue « élite » de la capitale : est-ce cela, le train de Paris qui a déraillé ?
Dérailler signifie « sortir du rail ». A l’endroit d’une bifurcation, d’un aiguillage. Le transfert d’une voie sur l’autre a donc raté en raison d’une « éclisse » malencontreusement déboulonnée bloquant le système. Qu’est-ce qu’une éclisse ? Quel beau mot pour désigner une vulgaire pièce d’acier ! Mais voyons cela de plus près : il s’agit de la pièce servant de jointure entre les rails, destinée à maintenir la continuité de la ligne : une pièce essentielle, précieuse à l’édifice que constitue le réseau des voies. Qu’une seule éclisse manque entre les rails et toute la voie devient inutilisable ! Cette éclisse demandait à être vue, puisque c’est cette pièce d’acier de 20 kilo que l’on a retrouvée fichée dans l’aiguillage. Voir la pièce manquante ! En prendre bonne note, procéder au contrôle de toutes les voies, resserrer les boulons. Et si cette « éclisse » représentait une manquante à notre civilisation ? Quelle pièce nous manquerait, sans laquelle toute notre civilisation risque de dérailler ?

Dans ce monde, tout est histoire, « bruit et fureur », tout est rébus à résoudre. Et l’on ne saurait se contenter du reportage rase-mottes : il faut dégager les rails obstrués de notre entendement obtus, enlever la ferraille qui encombre la vérité, autant de décombres qui sont désormais de l’ordre de la déchèterie et lire l’événement avec des jalons systémiques convenables. Ces jalons, ils sont exposés dans LA FACE CACHEE DU CERVEAU, le Code des archétypes. Ces archétypes que Jung avait pressentis, sans exactement les identifier, ils sont là, outils de compréhensions des événements, du réel, de la vie.

Nous savons que pour passer du Niveau III au Niveau IV d’un cycle, une grande décision s’impose. Il faut que l’énergie déserte la strate Vc du côté « Qui – Fait » et qu’elle monte résolument vers la couche Via, côté « Qui-Sait ». C’est une commande énergétique impérieuse, implacable. La règle ordonne de quitter les lieux qui fabriquent le désastre.
Partir est normatif pour qui souffre la malheur de vivre en position extrême sur la branche du manifeste[i]. Dès lors ce train ne devient-il pas emblématique du schéma de circulation de l’énergie ? La locomotive directionnelle veut aller dans un sens, mais l’aiguillage est obstrué par une pièce mal vissée. Cette pièce manquante n’est pas fautive en tant que telle, ce qui est en cause, c’est le fait qu’elle ait été délaissée, oubliée… L’humanité serait-elle responsable d’oublier la Connaissance initiatique sur son trajet ? Le projet civilisateur « made in Paris » ne semble pas rouler comme il faut, puisqu’il est allé dérailler. Sur la route de Limoges — où elle allait se faire limoger ?

Un psychanalyste systémique — un même un systématicien de l’école de Palo Alto, de Heinz von Forster ou de Gregory Bateson aurait remarqué que depuis quelques temps déjà, une sorte d’obstination se fait observer à l’endroit du mot Limoges. Pas moins d’une semaine avant le tragique déraillement du Paris-Limoges, le mot Limoges revenait dans tous les médias rendant compte du surprenant limogeage de la ministre Delphine Batho. N’ayant nullement démissionné, elle a elle-même employé ce mot limogeage lors de sa conférence de presse, achoppant d’ailleurs tant elle en était perturbée. Sur le coup, j’avais pensé que ce limogeage ordonné par le Premier Ministre était une erreur et que le gouvernement déraillait à trop vouloir imposer une voie unique. Mais avec l’insistance de ce mot, apparu en première instance autour de la ministre de l’écologie, revenant avec le déraillement effectif d’un train se rendant à Limoges, il m’a paru qu’il y avait, dans la manière de penser des « élites » dirigeant le train, un déraillement intellectuel sérieux. Réponse de la vie ? L’arrêt total du train.
Oui, quelque chose déraille dans la pensée…

A l’image de l’activité économique du pays : croissance Zéro.
A l’image aussi de l’activité intellectuelle de la France : croissance nulle.
Est-ce le signe d’un pays tout entier qui déraille, dont les options culturelles sont stoppées net ?
La gouvernement l’a annoncé : la vétusté générale des voies de chemin de fer doit être corrigée. Les chantiers TGV sont annulés. Reportant cette image symbolique du train sur le plan des idées, il en résulte qu’une thérapie collective s’impose, c’est à dire la réfection des modalités de pensée, et l’arrêt de la voie ayant ruiné le réseau.

Problème de bifurcation
Nous voici à la croisée des chemins. Cette question des bifurcations tourmente les mathématiciens depuis des années car ils ont observé dans leurs hautes spéculations, la présence de cette équation incontournable. Tout événement mathématique est frappé du phénomène des bifurcations. Pourquoi ?
Les chercheurs n’ont pas identifié la cause et continue de se creuser la cervelle. De son côté, la kabbale hébraïque en sait un peu plus (et mieux) sur la question.
L’arbre des lettres hébraïques se dresse justement en grand « Y », avec ses deux branches visitées par l’énergie qui circule tour à tour en elles [ii]. A droite de cet arbre, les valeurs qualitatives, dites « épineuriennes ». A gauche, les valeurs quantitatives dites « hyponeuriennes ». Pour en savoir plus, se reporter au livre La Synthèse des Sciences…
Le modèle évolutif naturel est établi sur ces bifurcations et on le voit très bien dans l’évolution des espèces : quand la branche de Gauche « hyponeurienne » se met à produire une énorme quantité de raffinements inventifs, la situation de fin est proche. C’est une « généreuse explosion de dernière heure », mais la logique du fonctionnement cyclique veut que l’énergie se déporte sur l’autre face…[iii]
Quel rapport avec le train ? Aucun, dira le rationaliste ignorant pour qui rien n’a jamais de rapport avec rien. Laissons cet incrédule à son affaire et soyons sérieux : tout le monde a observé et dénoncé que le raffinement prestigieux du TGV a englouti tous les budget (la branche de Gauche a capté toutes les énergies inventives) signalant que la fin du cycle technologique est proche, et que l’énergie se reporte sur la branche d’en face (le bon vieux réseau mal entretenu a besoin de toute l’attention car c’est lui qui vitalise le réseau). Transposant le problème SNCF à la dimension de notre culture tout entière , ce qui serait en cause, c’est la pensée, la réflexivité, nos choix culturels : ils sont tous sur une voie unique, orientés vers un matérialisme forcené, guidés par une croyance obsolète et dogmatique consistant à vénérer le « Progrès » par ses apparitions quasi-métaphysiques sous les formes manifestées de la technologie parfois la plus absurde. La science — oh sainte divinité — se croit seule et unique à fournir des critères de jugements, aussi ce qui est au pouvoir, c’est bien une puissante altérité, c’est la branche « hyponeurienne » finissant par générer des désastres technologiques, s’infligeant à elle-même des dégâts immenses, sans identifier qu’elle est elle-même responsable de la malveillance dont elle se plaint.
Ce déraillement funeste nous donne ainsi l’image de notre projet de civilisation, c’est lui qui déraille : toujours plus de technologie et de science au détriment de la vitalité essentielle. La locomotive est engagée… mais la voie est obturée. Nous savons désormais — nous le savions déjà car la lettre hébraïque du Tzaddé final indique et ordonne l’arrêt en phase Vc — qu’il existe un obstacle sur la voie, et qu’on ne peut persévérer sur la voie hyponeurienne du matérialisme seul. Cette éclisse qui nous empêche de prendre la bonne voie, c’est celle de l’ignorance, c’est notre culture blindée et trempée dans l’acier des sciences et le fascisme scientifique voulant soumettre toute chose sous sa gouverne. Toutes ces sciences non établies sur le modèle de la réalité… Ce qui a lâché sur la voie Paris-Limoges, c’est le boulon des idées obsolètes, le positivisme du XIXième siècle triomphant. Le délire scientifico-rationaliste bon à mettre au rebus à l’image du fameux Concorde, autre prouesse technologique divinisée… bonne pour le musée ou la ferraille.

Facile à dire…
Quel serait le remède ?
Le  remède, il commence à s’imposer de lui-même. L’arrêt en phase des absurdités se réalise par lui-même. Mais à quel coût ! Nous pouvons éviter de subir les arrêts et les devancer. Ainsi il existe un protocole de conscientisation afin que la réponse de la vie ne soit pas seulement subie, mais accompagnée et toute connaissance de cause.
  1. Le Stop doit être marqué… déjà les chantiers TGV sont arrêtés…
  2. Le Stop doit être dit, prononcé : arrêt des projets prétendument nécessaires au progrès quand ce ne sont que des projections sur l’avenir des idées du passé.
  3. Un indicateur clair — politique — doit dire : « ne reste pas sur cette position, sur le quai des idées reçues et va là-bas, vers l’avenir d’une vraie évolution culturelle. »
  4. L’acte de passage doit être dit, prononcé par un être humain, et non pas subi par la « force des choses ». Autrement dit : l’acte de conscience et décisionnel doit être verbalisé.

Faut-il être un bibliste averti pour conceptualiser cette opération ? En tous les cas, l’initié de la tradition hébraïque sait qu’il ne faut pas dépasser la 18ième lettre de l’alphabet à Gauche du grand arbre évolutif. Car en Tzadé final, l’arrêt doit être marqué, suivi du transfert de l’énergie sur la voie d’en face. Penser à la Sortie d’Egypte sous la direction de Moïse… Etait-il un illuministe ?
C’est en quittant la zone Qui-Fait à Gauche pour énergétiser le côté Qui-Sait à Droite que le flux, à sens unique, se déclenche. Il active alors un secteur défini de la programmation cyclique, le site du Relais [iv].
Il faut donc être prévenu pour orienter la vie vers le salut, sinon l’activité persévère à soutenir la voie sans issue, la zone interdite, où nous allons droit dans le mur. Et il n’est pas certain qu’il se trouvera une grue assez puissante pour ramasser la ferraille d’une culture bonne pour la casse… Alors, quel est l’initié – politique qui interviendra, qui nous dira qu’un STOP est à marquer, que c’est le prix à payer pour trouver une nouvelle voie de développement ? Ce Stop, répétons-le, est à marquer avant le désastre. Où est-il (où est-elle) l’initié (e) connaissant la manœuvre salutaire pour nous tirer de l’impasse ?

PS :
Un kabbaliste pratique la lecture des noms, car pour lui, les noms des personnes, des lieux, des villes sont des indicateurs puissants dans la sémiologie du réel. La vie s’exprime à travers les noms et nous envoie son message : il faut donc, pour décoder en détail l’affaire du déraillement, bien entendu lire le nom de la ville où l’accident s’est produit, Brétigny sur Orge. C’est en hébreu que les mots prennent leur maximum de sens ; ici, associé au français puisque le drame s’est déroulé en France. On appelle cela faire un Tzérouf, où l’on frotte deux langues l’une contre l’autre en Gauche et Droite jusqu’à ce que s’allume le feu du sens. Exercice indispensable puisque l’accident met en exergue la lettre Tzadé, celle de la bifurcation entre Droite et Gauche. Lettre initiale du mot hébreu Tzarfat désignant en hébreu la France. De quel côté du Tzadé optera le pays ? Connaissance et son renouveau ou bien l’impasse scientifico-industrielle fonçant droit dans le mur ? Brétigny sur Orge nous invite à bien y réfléchir.

Brétigny : Bérit = l’alliance (au sens abrahamique)
i-gny : il nie
C’est à dire que l’Alliance est niée
Sur : certainement
Orge : hors-jeu de l’ogre ou jeu en or ?
Le rébus que propose le nom de la ville est assez clair et prend sens au regard de cet accident :
Notre civilisation tel un ogre dévore les vies et nie la Connaissance et c’est sûr que c’est une situation de hors-jeu par rapport à la vie.
Mais le hors-jeu peut se transformer en jeu en or si nous intervenons avec les secours de la Connaissance, si une puissante grue remet les wagons sur rails. Cette grue, c’est celle de la Connaissance des lois organiques du réel.

Pour savoir où elles se trouvent, je vous suggère de lire et découvrir l’œuvre de Dominique Aubier.
Une fois de plus, si vous avez mieux comme réponse, faites la nous connaître d’urgence.


[i] Le Pouvoir de la Rose, Dominique Aubier, éd. MLL, page 212
[ii] Pour bien le visualiser, je recommande d’en prendre connaissance à la fin du livre Ces Désastres qu’on nous fabrique qui contient, en fin d’ouvrage, un supplément dépliable où l’on peut voir les schémas de l’arbre alphabétique.
[iii] Le Pouvoir de la Rose, op cit. p. 139
[iv] Idem, p. 145
Lire aussi : Ces Désastres qu'on nous fabrique, du même auteur

1 commentaire:

Frami a dit…

Quel plaisir que cet exercice de lecture systémique d'un évènement qui frappe les esprits !
Impossible de surpasser la puissance des outils briqués par DA.
Eclisse, je crois que c'est au départ une pièce de bois vert refendu comme en utilisent les vanniers.
C'est aussi en médecine l'équivalent d'une attelle ( pour immobiliser une fracture par exemple). On parle même dans ce cas d'éclisser un membre.
La fameuse pièce de jonction entre deux portions de rail a deux particularités.
1°) Elle est toujours double, comme deux hémisphères cérébraux.
2°) Elle est fixée par 6 boulons.

Question : de quel côté a déraillé le train, autrement dit quel est le rail qui a été interrompu : le droit ou le gauche ?
Limoges, là où on a envoyé en 1915 tous les vieux généraux reconnus incapables. Je lis mot, en brassant un peu.
A vous