Le déraillement du train Paris-Limoges
Quel est le sens du déraillement ?
Les images diffusées par la télé sont épouvantables :
voitures de train écrasées, encastrées sur le quai de gare de Brétigny sur
Orge. Des tonnes de ferrailles, et des blessés ensanglantés… des morts
rapidement évacués… Quelles images funestes, violentes que ce train devenu fou,
terminant sa course dans une gare où des voyageurs attendaient
paisiblement !
Comment n’être pas choqué ? Notre pays, en pointe de la
technologie ferroviaire, avec son TGV dernier cri, prestige de la modernité…
voilà que l’on apprend que la plupart des voies secondaires du réseau sont dans
un état de vétusté extrême et que le programme de modernisation ultra
technologique du TGV s’est réalisé au détriment de l’entretien des autres
voies… Les victimes de ce déraillement seraient-elles des victimes
« collatérales » de la technologie outrancière ?
Les secours ont été admirables, et de nombreux reportages en
ont vanté la remarquable efficacité. Formidable courage des secouristes, compétence des médecins, dévouement des soignants… Oui mais voilà : ces secours se sont
portés après la catastrophe, et non avant. Et justement, qui est concerné par l'avant-catastrophe ? Où sont les compétences chargées de l'évitement de ces désastres ?
C’est là que la Connaissance se propose
d’agir, avant que le désastre ne
survienne et non pas après, comme on le montre à la télé de manière
spectaculaire en corbillard post-mortem.
Le symbolisme du déraillement
Je suggère que ce déraillement soit lu et considéré
comme un symbole
Comme un avertissement puissant que la vie nous adresse et
envoie à toute la Nation. Preuve en est l’émotion suscitée à la veille du 14
juillet et le déplacement immédiat du Président de la République sur les lieux.
Ce déraillement concerne donc bien le pays tout entier, et pas seulement du
point de vue émotif, mais aussi par rapport au sens. Le sens que nous devons trouver, ne serait-ce que pour honorer les victimes : ces personnes ne sont pas mortes pour rien, leur disparition dans des conditions tellement cruelles doivent nous aider à mieux comprendre ce qu'il faut faire maintenant pour que d'autres désastres ne surviennent pas.
Oui, nous devons accepter l’idée que les événements, dans la
vie, puissent être autre chose qu’eux-mêmes et représenter une réalité plus
grande que ce que la stricte acceptation des faits propose au raz des
pâquerettes. Laissons tomber le verbiage technologique prétendument explicatif
qui ne fait que jeter un nuage sur la compréhension des phénomène. L’accident
devient intelligible et le vrai coupable identifiable si l’on étudie avec
lucidité tous les faits entourant le drame. Pour cela, il faut sortir de l’étau
de la linéarité rationnelle, s’armer d’une vision meilleure que celle des
évidences apparentes. Ce désastre aurait pu être évité ? Oui, absolument : c'est encore un de
ces Désastres qu'on nous fabrique…
Préalable avant de poursuivre
- La
lecture du symbole ne peut pas être pratiquée si l’on n’apporte pas, en
provision préalable, la connaissance du système cortical.
- La
science ne dispose pas de la connaissance qui révèle l’ossature
archétypale, c’est à dire le système de vérité et ses normes.
- Il
faut être initié aux valeurs cycliques, aux archétypes. Comprendre que les
événements s’enferment dans des sortes de bulles et des sphères cycliques.
- Admettre
que l'esprit ne déraille pas en disant cela. Bien au contraire, il est
bien sur ses rails.
Les faits.
Déraillement du train Paris Limoges
A Brétigny sur Orge
6 morts
En cause :
Une pièce de métal, appelée éclisse, jointure entre les
rails qui se serait détachée pour se ficher dans le mécanisme d’aiguillage.
Résultat :
Une partie du train est passé, dont la locomotive, tandis
que plusieurs voitures ont déraillé,bifurquant hors les rails pour aller
dévaster le quai de gare.
Cela ne vous rappelle rien ? Vraiment pas ?
Alors regardons de près. Un regard initié (y en a-t-il parmi
nous ?) fournira aisément le décryptage de la scène à condition qu’il
ouvre le symbolisme représenté par cet accident funeste. Il lira les
faits, de manière objective et passera le détails au tamis de la grille de
lecture permettant le décodage. Notre grille, c’est la kabbale hébraïque, (si
vous en avez une meilleure, alors faites-la nous connaître d’urgence).
En cause, le train. On parle couramment du « train de
vie », du « train civilisateur »… Retenons cette expression,
comme significative. Dès lors, le train venant de Paris et se rendant à Limoges
n’est pas neutre. C’est l’image symbolique de ce qui, venant de Paris, se rend
à Limoges. Image de la pensée parisienne, de la prétendue « élite »
de la capitale : est-ce cela, le train de Paris qui a déraillé ?
Dérailler signifie « sortir du rail ». A l’endroit
d’une bifurcation, d’un aiguillage. Le transfert d’une voie sur l’autre a donc
raté en raison d’une « éclisse » malencontreusement déboulonnée
bloquant le système. Qu’est-ce qu’une éclisse ? Quel beau mot pour
désigner une vulgaire pièce d’acier ! Mais voyons cela de plus près :
il s’agit de la pièce servant de jointure entre les rails, destinée à maintenir
la continuité de la ligne : une pièce essentielle, précieuse à l’édifice
que constitue le réseau des voies. Qu’une seule éclisse manque entre les rails
et toute la voie devient inutilisable ! Cette éclisse demandait à être
vue, puisque c’est cette pièce d’acier de 20 kilo que l’on a retrouvée fichée
dans l’aiguillage. Voir la pièce manquante ! En prendre bonne note,
procéder au contrôle de toutes les voies, resserrer les boulons. Et si cette
« éclisse » représentait une manquante à notre civilisation ?
Quelle pièce nous manquerait, sans laquelle toute notre civilisation risque de
dérailler ?
Dans ce monde, tout est histoire, « bruit et
fureur », tout est rébus à résoudre. Et l’on ne saurait se contenter du
reportage rase-mottes : il faut dégager les rails obstrués de notre
entendement obtus, enlever la ferraille qui encombre la vérité, autant de
décombres qui sont désormais de l’ordre de la déchèterie et lire l’événement
avec des jalons systémiques convenables. Ces jalons, ils sont exposés dans LA
FACE CACHEE DU CERVEAU, le Code des
archétypes. Ces archétypes que Jung avait pressentis, sans exactement les
identifier, ils sont là, outils de compréhensions des événements, du réel, de
la vie.
Nous savons que pour passer du Niveau III au Niveau IV d’un
cycle, une grande décision s’impose. Il faut que l’énergie déserte la strate Vc
du côté « Qui – Fait » et qu’elle monte résolument vers la couche
Via, côté « Qui-Sait ». C’est une commande énergétique impérieuse,
implacable. La règle ordonne de quitter les lieux qui fabriquent le désastre.
Partir est normatif pour qui souffre la malheur de vivre
en position extrême sur la branche du manifeste[i].
Dès lors ce train ne devient-il pas emblématique du schéma de circulation de
l’énergie ? La locomotive directionnelle veut aller dans un sens, mais
l’aiguillage est obstrué par une pièce mal vissée. Cette pièce manquante n’est
pas fautive en tant que telle, ce qui est en cause, c’est le fait qu’elle ait
été délaissée, oubliée… L’humanité serait-elle responsable d’oublier la
Connaissance initiatique sur son trajet ? Le projet civilisateur
« made in Paris » ne semble pas rouler comme il faut, puisqu’il est
allé dérailler. Sur la route de Limoges — où elle allait se faire
limoger ?
Un psychanalyste systémique — un même un systématicien de
l’école de Palo Alto, de Heinz von Forster ou de Gregory Bateson aurait
remarqué que depuis quelques temps déjà, une sorte d’obstination se fait
observer à l’endroit du mot Limoges. Pas
moins d’une semaine avant le tragique déraillement du Paris-Limoges, le mot
Limoges revenait dans tous les médias rendant compte du surprenant limogeage de la ministre Delphine Batho. N’ayant nullement
démissionné, elle a elle-même employé ce mot limogeage lors de sa conférence de presse, achoppant
d’ailleurs tant elle en était perturbée. Sur le coup, j’avais pensé que ce
limogeage ordonné par le Premier Ministre était une erreur et que le
gouvernement déraillait à trop vouloir imposer une voie unique. Mais avec
l’insistance de ce mot, apparu en première instance autour de la ministre de
l’écologie, revenant avec le déraillement effectif d’un train se rendant à
Limoges, il m’a paru qu’il y avait, dans la manière de penser des
« élites » dirigeant le train, un déraillement intellectuel sérieux.
Réponse de la vie ? L’arrêt total du train.
Oui, quelque chose déraille dans la pensée…
A l’image de l’activité économique du pays : croissance
Zéro.
A l’image aussi de l’activité intellectuelle de la
France : croissance nulle.
Est-ce le signe d’un pays tout entier qui déraille, dont les
options culturelles sont stoppées net ?
La gouvernement l’a annoncé : la vétusté générale des
voies de chemin de fer doit être corrigée. Les chantiers TGV sont annulés.
Reportant cette image symbolique du train sur le plan des idées, il en résulte
qu’une thérapie collective s’impose, c’est à dire la réfection des modalités de
pensée, et l’arrêt de la voie ayant ruiné le réseau.
Problème de bifurcation
Nous voici à la croisée des chemins. Cette question des
bifurcations tourmente les mathématiciens depuis des années car ils ont observé
dans leurs hautes spéculations, la présence de cette équation incontournable.
Tout événement mathématique est frappé du phénomène des bifurcations.
Pourquoi ?
Les chercheurs n’ont pas identifié la cause et continue de
se creuser la cervelle. De son côté, la kabbale hébraïque en sait un peu plus
(et mieux) sur la question.
L’arbre des lettres hébraïques se dresse justement en grand
« Y », avec ses deux branches visitées par l’énergie qui circule tour
à tour en elles
[ii]. A droite
de cet arbre, les valeurs qualitatives, dites « épineuriennes ». A
gauche, les valeurs quantitatives dites « hyponeuriennes ». Pour en
savoir plus, se reporter au livre
La Synthèse des Sciences…
Le modèle évolutif naturel est établi sur ces bifurcations
et on le voit très bien dans l’évolution des espèces :
quand la branche
de Gauche « hyponeurienne » se met à produire une énorme quantité de
raffinements inventifs, la situation de fin est proche. C’est une
« généreuse explosion de dernière heure », mais la logique du
fonctionnement cyclique veut que l’énergie se déporte sur l’autre face…[iii]
Quel rapport avec le train ? Aucun, dira le
rationaliste ignorant pour qui rien n’a jamais de rapport avec rien. Laissons
cet incrédule à son affaire et soyons sérieux : tout le monde a observé et
dénoncé que le raffinement prestigieux du TGV a englouti tous les budget (la
branche de Gauche a capté toutes les énergies inventives) signalant que la fin
du cycle technologique est proche, et que l’énergie se reporte sur la branche
d’en face (le bon vieux réseau mal entretenu a besoin de toute l’attention car
c’est lui qui vitalise le réseau). Transposant le problème SNCF à la dimension
de notre culture tout entière , ce qui serait en cause, c’est la pensée,
la réflexivité, nos choix culturels : ils sont tous sur une voie unique,
orientés vers un matérialisme forcené, guidés par une croyance obsolète et
dogmatique consistant à vénérer le « Progrès » par ses apparitions
quasi-métaphysiques sous les formes manifestées de la technologie parfois la
plus absurde. La science — oh sainte divinité — se croit seule et unique à
fournir des critères de jugements, aussi ce qui est au pouvoir, c’est bien une
puissante altérité, c’est la branche « hyponeurienne » finissant par
générer des désastres technologiques, s’infligeant à elle-même des dégâts
immenses, sans identifier qu’elle est elle-même responsable de la malveillance
dont elle se plaint.
Ce déraillement funeste nous donne ainsi l’image de notre
projet de civilisation, c’est lui qui déraille : toujours plus de
technologie et de science au détriment de la vitalité essentielle. La
locomotive est engagée… mais la voie est obturée. Nous savons désormais — nous
le savions déjà car la lettre hébraïque du Tzaddé final indique et ordonne
l’arrêt en phase Vc — qu’il existe un obstacle sur la voie, et qu’on ne peut
persévérer sur la voie hyponeurienne du matérialisme seul. Cette éclisse qui
nous empêche de prendre la bonne voie, c’est celle de l’ignorance, c’est notre
culture blindée et trempée dans l’acier des sciences et le fascisme
scientifique voulant soumettre toute chose sous sa gouverne. Toutes ces
sciences non établies sur le modèle de la réalité… Ce qui a lâché sur la voie
Paris-Limoges, c’est le boulon des idées obsolètes, le positivisme du XIXième
siècle triomphant. Le délire scientifico-rationaliste bon à mettre au rebus à
l’image du fameux Concorde, autre prouesse technologique divinisée… bonne pour
le musée ou la ferraille.
Facile à dire…
Quel serait le remède ?
Le remède, il
commence à s’imposer de lui-même. L’arrêt en phase des absurdités se réalise
par lui-même. Mais à quel coût ! Nous pouvons éviter de subir les arrêts
et les devancer. Ainsi il existe un protocole de conscientisation afin que la
réponse de la vie ne soit pas seulement subie, mais accompagnée et toute
connaissance de cause.
- Le
Stop doit être marqué… déjà les chantiers TGV sont arrêtés…
- Le
Stop doit être dit, prononcé : arrêt des projets prétendument
nécessaires au progrès quand ce ne sont que des projections sur l’avenir
des idées du passé.
- Un
indicateur clair — politique — doit dire : « ne reste pas sur
cette position, sur le quai des idées reçues et va là-bas, vers l’avenir
d’une vraie évolution culturelle. »
- L’acte
de passage doit être dit, prononcé par un être humain, et non pas subi par
la « force des choses ». Autrement dit : l’acte de
conscience et décisionnel doit être verbalisé.
Faut-il être un bibliste averti pour conceptualiser cette
opération ? En tous les cas, l’initié de la tradition hébraïque sait qu’il
ne faut pas dépasser la 18ième lettre de l’alphabet à Gauche du
grand arbre évolutif. Car en Tzadé final, l’arrêt doit être marqué, suivi du
transfert de l’énergie sur la voie d’en face. Penser à la Sortie d’Egypte sous
la direction de Moïse… Etait-il un illuministe ?
C’est en quittant la zone Qui-Fait à Gauche pour
énergétiser le côté Qui-Sait à Droite que le flux, à sens unique, se déclenche.
Il active alors un secteur défini de la programmation cyclique, le site du
Relais [iv].
Il faut donc être prévenu pour orienter la vie vers le
salut, sinon l’activité persévère à soutenir la voie sans issue, la zone
interdite, où nous allons droit dans le mur. Et il n’est pas certain qu’il se
trouvera une grue assez puissante pour ramasser la ferraille d’une culture bonne
pour la casse… Alors, quel est l’initié – politique qui interviendra, qui nous
dira qu’un STOP est à marquer, que c’est le prix à payer pour trouver une
nouvelle voie de développement ? Ce Stop, répétons-le, est à marquer avant le désastre. Où est-il (où est-elle) l’initié (e)
connaissant la manœuvre salutaire pour nous tirer de l’impasse ?
PS :
Un kabbaliste pratique la lecture des noms, car pour lui,
les noms des personnes, des lieux, des villes sont des indicateurs puissants
dans la sémiologie du réel. La vie s’exprime à travers les noms et nous envoie
son message : il faut donc, pour décoder en détail l’affaire du
déraillement, bien entendu lire le nom de la ville où l’accident s’est produit,
Brétigny sur Orge. C’est en hébreu que
les mots prennent leur maximum de sens ; ici, associé au français puisque
le drame s’est déroulé en France. On appelle cela faire un Tzérouf, où l’on frotte deux langues l’une contre l’autre en
Gauche et Droite jusqu’à ce que s’allume le feu du sens. Exercice indispensable
puisque l’accident met en exergue la lettre Tzadé, celle de la bifurcation
entre Droite et Gauche. Lettre initiale du mot hébreu Tzarfat désignant en hébreu la France. De quel côté du Tzadé
optera le pays ? Connaissance et son renouveau ou bien l’impasse
scientifico-industrielle fonçant droit dans le mur ? Brétigny
sur Orge nous invite à bien y réfléchir.
Brétigny : Bérit
= l’alliance (au sens abrahamique)
i-gny : il nie
C’est à dire que l’Alliance est niée
Sur :
certainement
Orge : hors-jeu de l’ogre ou jeu en or ?
Le rébus que propose le nom de la ville est assez clair et
prend sens au regard de cet accident :
Notre civilisation tel un ogre dévore les vies et nie la
Connaissance et c’est sûr que c’est une situation de hors-jeu par rapport à la
vie.
Mais le hors-jeu peut
se transformer en jeu en or
si nous intervenons avec les secours de la Connaissance, si une puissante grue
remet les wagons sur rails. Cette grue, c’est celle de la Connaissance des lois
organiques du réel.
Pour savoir où elles se trouvent, je vous suggère de lire et
découvrir l’œuvre de Dominique Aubier.
Une fois de plus, si vous avez mieux comme réponse, faites
la nous connaître d’urgence.
[i] Le
Pouvoir de la Rose, Dominique Aubier, éd.
MLL, page 212
[ii] Pour bien
le visualiser, je recommande d’en prendre connaissance à la fin du livre
Ces
Désastres qu’on nous fabrique qui contient,
en fin d’ouvrage, un supplément dépliable où l’on peut voir les schémas de
l’arbre alphabétique.
[iii] Le
Pouvoir de la Rose, op cit. p. 139