The Artist a raflé 5 Oscars à Hollywood. Film muet en noir et blanc, il représente le cinéma français dans le monde. Quel est le sens de ce couronnement exceptionnel ?
Se reporter à l'ouvrage La Face cachée du Cerveau, de Dominique Aubier, au chapitre consacré à l’archétype du Retour Archygénique. En fin de couche Vc, l’énergie opère un transfert de Gauche à Droite de la structure cérébrale. Puis elle procède à la montée en couche VIa. De là, (dans le néocortex), une fibre — matérialisée par des axones — plonge dans les profondeurs des strates plus anciennes et rejoint la couche I, couche première où l’information de base a été engrammée. Ainsi, en entrée de la Couche VI, se produit un phénomène étonnant : il y a d’une part reprise puissante de l’activité et plongée, remontée des données originelles. Ce phénomène est sporadique, il a été observé par les scientifiques. (Cf. La Face cachée du Cerveau, tome II, p. 249, comportant la citation du biologiste Gaussen au sujet du retour approximatif à l’origine du phylum se reproduisant à la fin. Voir également L’Ordre cosmique, p. 287.)
Ce phénomène est appelé le Retour Archygénique. Le film The Artist en présente toutes les caractéristiques, puisqu’il consacre les formes premières de la cinématographies plus d’un siècle après l’invention du cinéma par les frères Lumière. Dans le cycle historique du cinéma, nous assistons du point de vue technique à un retour à l’archigène d’origine: c’est la signature d’une fin cyclique qui s’accompagne toujours d’une exceptionnelle floraison expansive. Les botanistes savent qu’en fin de vie, les arbres fruitiers donnent un maximum de fruits avant extinction. D’où l’engouement exceptionnel pour les salles obscures dont la fréquentation bat tous les records en cette année 2012, et cela n'est pas tant du à la qualité des films proposés qu'à l'énergie cyclique qui suscite ce phénomène.
Ces deux indices, retour archygénique et prolifération intense sont les marques archétypales de la fin cyclique. Est-ce dire que c'est la fin du cinéma ? Il s'agit bien davantage de la fin d'un certain cinéma puisque le retour archygénique se produit après qu'il y ait eu tranfert de l'énergie sur la branche droite de l'édifice structural. La branche gauche est délaissée. Il y a bien mort et cessation d'un côté de la structure. Mais survie et régénération en face. Une autre manière de filmer — de penser le cinéma — surgit nécessairement sur la branche nouvellement énergétisée. Ce nouveau cinéma — ce n'est pas une nouvelle vague, mais une toute autre conception de l'art cinématographique — voit le jour : et il est déjà là, dans la série des films Ciné-Code que propose Dominique Aubier.
The Artist, symboliquement, donne à voir un film sans couleurs ni paroles. Est-ce là le portrait de la culture française ? Alors que le monde espère en la voix de la France, voici que c'est son silence est couronnée ? La langue universelle serait-elle le silence accompagné de pantomime ? Ah ! Ce lourd silence noir et blanc de la pensée française qui croit avoir tout dit alors que ce ne sont que simagrées intellectuelles ! Oui, The Artist est un film magnifique par son symbolisme cruel ! Par l'ampleur de son message. Fin du grand bavardage inutile, fin du vacarme pseudo-culturel ! Que le grand bruitage cesse et que la voix du vrai enfin trouve sa parole ! Eh bien c'est tout le sens de ce film que nous inviter désormais à entendre, les oreilles grandes ouvertes, le message que la France adresse au monde. Il est là, dans la série Ciné-Code, films bien en couleurs, couleurs de la vie et du réel, par la voix d'un esprit puissant. Celui de Dominique Aubier, une femme qui refuse de se taire et dont l'enseignement permet à chacun de nous d'être les acteurs couronnés de nos propres vies…
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