« Dans les pas du Maître »
José
 Rizal, héros national des Philippines, est un météore. Poète, 
romancier, il réalise une œuvre qui figure au premier plan de la 
littérature espagnole moderne. Essayiste, il avance une vision 
civilisatrice où le langage apparaît comme le moteur principal de 
l’évolution culturelle : le langage, outil de révolution politique, 
partant, de l’indépendance de son pays. 
Son
 œuvre s’accompagne d’une profonde insertion dans le réel : médecin, 
ophtalmologue, il met sa compétence acquise à Madrid et à Berlin au 
service des plus démunis. Agronome, il conçoit un projet agricole 
moderne, favorisant les cultures vivrières. Linguiste, il fonde une 
école où il enseigne les langues. Chef charismatique d’une révolution 
dont il ne partage pas les options violentes, il est pris pour cible par
 la puissance colonisatrice. Il est fusillé le 30 décembre 1896, à l’âge
 de 36 ans… Parlant et écrivant 23 langues, dont l’hébreu, l’arabe et le
 Hindi, Rizal s’empare de la langue des conquistadores, la domine, la 
forge à son goût, y insère le lexique des îles et rappelle que le 
Castillan est avant tout la langue de Don Quichotte. Rizal ne cherche 
pas l’affrontement avec la puissance dominante. Il propose, au 
contraire, que les Philippines deviennent une province d’Espagne. 
Qu’elles s’émancipent à l’intérieur de la Communauté hispanique dont il 
ne conçoit pas qu’elles en soient séparées : la révolution, pour lui, ne
 peut être qu’un acte positif de réinvestiture culturelle par le 
langage. 
Que le peuple se libère ! Par la culture, le savoir, la connaissance. Projet révolutionnaire pressenti dans son premier livre Noli me Tangere, explicité dans son second roman, el Filibusterismo.
 L’intrigue de ses ouvrages repose sur le pouvoir de la parole. Pour 
lui, la culture est affaire de responsabilité : que chaque individu 
fasse l’effort d’apprendre et s’affranchisse de tout esclavage. Qu’une 
nation tout entière fasse de la culture son grand projet. La thèse de 
Rizal se nourrit d’une conception résolument quichottienne. 
Son
 œuvre : fulgurante. Plusieurs recueils de poésie, pièces de théâtre, et
 deux romans magnifiques entourés d’une vaste énigme. Pour en ouvrir le 
secret, il fallait remonter à sa source d’inspiration : Don Quichotte,
 et recourir au Code des archétypes que Dominique Aubier a mis au jour dans La Face cachée du Cerveau. 
José Rizal apparaît alors comme un subtil connaisseur de l’herméneutique
 hébraïque. Son œuvre prophétique annonce l’émergence d’une exégèse 
universalisante.
 
 
José Rizal
Don Quichotte des Philippines
 
par Dominique Blumenstihl-Roth 
Editions
De La Rosa
344 pages, 47 euros (France expédition incluse) + 9 C.E.E.
ISBN 97829522266127 
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