La crise est plus grave qu'on ne le croit…
par Dominique Aubier
Il faut prendre la crise pour ce qu'elle est (encore faut-il savoir ce qu'elle est). Dire la vérité aux Français (aux « Français d'abord » parce qu'ils ont mission de transmettre le message au monde). Mais qui connaît la vérité qui serait bonne à dire ? Celle que prônent nos économistes ne mène visiblement qu'au désastre. Nos politiques n'ayant pas d'autres informations que celle de ces expertissimes ne font qu'amollir le diagnostic émis ne pouvant pas le penser par eux-mêmes. Dans ces conditions, où est la vérité, et qui peut la dire ?
Dès 1982, dans un premier livre qui s'intitule « Catalina, ou la Bonaventure dite aux Français », j'ai pris les devants. Complété en 1993 par Le réel au Pouvoir. Cela m'autorise à revenir sur le problème et à proposer mes idées. Déjà en 1982, ma thèse déplaisait. Une censure immédiate a frappé l'ouvrage l'empêchant de toucher les consciences. D'où un retard immense pour préparer les esprits à un bouleversement qu'ils sont fort loin d'attendre.
1. la crise est structurelle, il faut des réponses structurelles
L'autorité actuelle, dans le Président de la République, assène une sorte de « règle d'or » : il faut prendre la crise pour ce qu'elle est. D'accord, à condition de savoir ce qu'elle est. Le sait-il ? Il semble le croire, et il dit : « la crise est structurelle, il faut des réponses structurelles ». Cela semble logique. Mais de quelle structure parle-t-on ? Si c'est la structure économique et financière du monde, nous n'aurions là qu'une superbe tautologie. Mais le réseau financier qu'un aspect de la réalité mondiale. Qu'il soit très important ne fait que le mettre en concurrence avec d'autres valeurs qui fomentent aussi la vie des humains. Nous ne sommes pas qu'un porte-monnaie ni même un portefeuille. Nous avons des corps ayant des obligations, la condition humaine est chargée de nécessités diverses tout aussi pressantes que le statut économique.
La même autorité nous dit que la solution est de reconnaître le monde tel qu'il est. C'est l'évidence. Mais le monde en question se limite-t-il à ce que nous voyons chaque jour à la télévision au chapitre des nouvelles ? Sommes-nous certains de vivre la vie telle qu'elle est dans son principe ? Pour en juger, il faudrait savoir ce qu'est la vie dans son essence originelle. Officiellement, nous ne le savons pas. Ce n'est pas le Big Bang du rationalisme qui résoudra le mystère même quand sa thèse s'adoucit en préconisant l'existence d'un principe anthropique selon lequel, présume-t-on, la Création aurait eu pour but de faire apparaître l'Homme. La raison scientifique postule même sur ce qu'elle ignore. S'appuyant quand même sur elle, notre grand décisionnaire affirme que dans une situation extrême il faut revenir à l'essentiel. Oui, tout le problème est de savoir ce qu'est l'essentiel…
En ayant fait le relevé mot à mot des déclarations sensibles qui émaillaient le discours administratif, j'ai fait apparaître l'existence d'une ambiguïté comme s'il y avait eu deux voix parlant en même temps à la tribune, celle de celui qui prône ses solutions et celle de la Vie qui lui souffle à l'oreille ses véritables idées, comme si le Président avait eu raison quand il ne sait pas ce qu'il dit, en contrepoint exact avec ce qu'il croit savoir quand il parle. Un effet de ventriloquie. Ce qui parle vrai de lui n'est pas de lui. C'est le bruit du souffleur au bas de l'estrade. Mais c'est le souffleur qui appelle la vérité et de laquelle il s'agit. Une déclaration de cette souveraineté ajoute que la crise est une révélation et qu'elle indique la voie à suivre. La révélation de l'essentiel, veut-il dire ? Quel essentiel ?
Accepter la volonté qui a crée le monde… tel qu'il est.
Pour la Connaissance sacrée, la Création a fait apparaître un Cerveau doué de Parole dont le Cosmos est l'hémisphère Qui-Fait. Nous vivons dans l'univers matériel de son immense capacité de penser. C'est pourquoi tout est quantique.
2. Lecture initiatique de la crise
Je vais pratiquer le Bip BOP, prenant en cela modèle directement sur l'Alphabet hébraïque qui est l'outil ayant servi à la Création. Je vais lui demander de me dire où il pense que nous en sommes dans le monde actuel. Nous avons un repère important, la dernière Guerre Mondiale qui finit en 1945. Sur l'Alphabet, c'est une situation décelable. Elle correspond à la lettre Tzadé final qui vaut 900. C'est un pic d'organisation remarquable parce qu'à partir de lui, l'énergie évolutive change de direction. Que s'est-il passé à cette époque ? Le Tzadé final commandait d'arrêter les frais : stopper le système cyclique dans lequel nous étions terrassés par une fin terrible et prendre la direction du Qof et de l'Esprit. Plus d'évolution matérielle, recours direct à l'essentiel. Un événement nous l'indiquait dans le monde, le fait que le peuple juif soit retourné en Canaan en 1948 et qu'il ait retrouvé sa terre ancestrale, celle d'où émane la doctrine du sacré.
Malheureusement, cette région est l'objet de toutes les craintes, Jérusalem n'est pas en paix alors que son nom l'indique. Cela veut dire que nous n'avons pas réglé les problèmes spirituels. Au lieu de cela, nous avons continué à évoluer dans la région du « grand vide » de l'Alphabet, le site « interdit », au-dessus du Tzadé final. On aurait pu s'en apercevoir en 1968. Le spasme mondial qui a secoué la jeune génération en exprimait le désir pressant. L'alerte n'a pas été enregistrée pour ce qu'elle était, nous avons continué à nous enfoncer dans l'errance matérialiste au sein de la zone proscrite.
Je ne peux pas passer en revue tous les faits qui prouvent à quel point nous avons raté les avis réitérés du Réel. Nous avons accumulé une perte infinie de renseignements qui auraient été de bons guides. J'ose dire que la crise de l'endettement qui terrorise les Nations aujourd'hui n'est rien d'autre que la mesure matérialisée des dettes d'esprit dont nous sommes responsables au regard du Temps. Car « ceci fait cela ». Donner une information et vous avez le phénomène. La biologie l'a démontré, à l'époque où Monod écrivait Le hasard et la nécessité : l'ADN suscite la protéine.
3. La biologie confirme
Le dogme biologique est établi que dans les systèmes biologiques, l'information s'écoule toujours des gènes vers les acides ribonucléique. ADN vers la protéine. Mais dans les années 1960, deux américains, dans des centres de recherches différents, caractérisent une nouvelle enzyme qui retournerait de l'ARN vers l'ADN. Le sens dogmatique de la biologie reçoit un coup fatal. On nous parle de rétrovirus, c'est le monde à l'envers. L'idée est la suivante : des virus à ARN se convertissent en virus à ADN par un phénomène de transcription inverse. Il est aberrant qu'en milieu scientifique on ait pu accepter le mot rétrovirus. La vie ne retourne jamais en arrière. Le phénomène dit de transcription inverse existe sans doute, puisqu'il a été observé, par deux personnes différentes, mais il n'est pas certain qu'il ait été bien compris. Je pense qu'il ne l'a pas été du tout. Je le pense par référence à l'Alphabet, car je vois bien ce qui se passe quand, au niveau de la 18e lettre, le Tzadé 900 se trouve dépouillé de son énergie, laquelle se transfère vers le Tzadé 90, non pas pour retransformer l'ARN en ADN mais pour achever l'évolution de la lettre Tzadé. Elle a une base et elle a un haut. La base, c'est quand l'énergie est allée de 90 vers 900. Le retour c'est quand l'énergie 900 revient au 90 pour continuer à faire évoluer cette lettre. C'est l'évolution de cette lettre qui se continue.
Il existe maints exemples dans la Bible concernant ce phénomène. Celui du Serpent qu'a écouté Eve. Je l'ai expliqué dans le premier chapitre de mon livre Catalina qui s'ouvre sur la phrase « Celui qui voit le Serpent doit pousser un grand cris ». Le Serpent, c'est l'image du mouvement du retour de Gauche à Droite. Eve l'a écouté. Elle a voulu occuper le « vide » du « Verboten ». Autre exemple : quand Balaam, monté sur son ânesse, se trouve coincé entre deux remparts. Son ânesse s'arrête parce qu'elle a vu l'information systémique que l'on appelle l'ange du Seigneur. Elle a vu l'ordre de s'arrêter et elle s'exécute. Mais nous, dans notre vie ordinaire, nous avons persévéré. La notion de rétrovirus a été le fanion pour un nouvel essor de recherche, et derrière son emblématique erreur, nous avons développé des formes de vie fallacieuses qui ont flatté notre égocentrisme et aggravé l'enfoncement dans l'erreur. Il faut considérer que « tel est le monde dans lequel nous vivons ».
4. Sortir de la zone interdite
Nous occupons la zone interdite en abusant des possibilités matérielles qu'elle offre, parce qu'elle est une partie vivante du Cerveau, mais nous y menons depuis 30 ans une existence qui n'a plus d'informations. L'orgueil de tout faire s'est exacerbé au point que le pire est à redouter et c'est cela que la Crise vient nous dire en étant effectivement une Révélation. Elle nous révèle qu'au royaume de l'errance nous sommes sur le point d'appuyer sur le levier du plus grand désastre, faute d'avoir compris la réalité. C'est cela, l'urgence que nous ressentons et le danger que nous pressentons comme inévitable. C'est que nous sommes dans l'obligation d'assumer la dialectique Tzadé 900-Tzadé 90, dans un tissu évolutif hypercancéreux.
La crise est bien structurale : il est vrai qu'il faut lui apporter des réponses structurelles. Il n'y a qu'une solution, c'est bien de revenir à l'essentiel. Apprendre que la Vie a un langage. Nous n'avons qu'un moyen de contrecarrer le malheur, c'est d'apprendre la vérité dans la langue où elle parle la vérité au plus près du sens. Rassembler les esprits, solliciter l'élite de la Nation, (elle existe mais ce n'est peut-être pas celle que l'on croit), demander aux meilleures intelligences de prendre connaissance de la logique du Sacré afin que la culture puisse en intégrer la doctrine et par là, faire que nos médiateurs de presse aient de quoi nous dire en toute sécurité, l'essentiel.
Une immense tâche nous attend, et cela commence ici et maintenant…
A lire :
— La Face cachée du Cerveau, le code des archétype du réel
— Catalina
— Le Réel au Pouvoir (sortir de la Crise)
— La Lecture des Symboles
— La vie a un langage… où elle parle la vérité