Il y a un an, déjà…
… nous procédions, en famille, avec quelques uns de ses Lecteurs et des amis de Carboneras, à la dispersion des cendres de Dominique Aubier. Elle avait demandé qu'elles soient répandues dans la mer depuis le sommet du Phare de Mesa Roldan, qui se trouve à la sortie de Carboneras en direction d'Agua Amarga.
La mer, avait-elle précisé dans ses dernières volontés, parce que c'est le symbole de la Connaissance.
L'Espagne, parce que c'est le pays de Don Quichotte.
Mesa Roldan, c'est un promontoire volcanique impressionnant à 200 mètres d'altitude surplombant la mer, du haut duquel Dominique Aubier aimait à dire que l'on voit "briller les lumières d'Oran par delà la Méditerranée".
Chose amusante, certaines personnes avaient pris au sérieux sa plaisanterie et sont fermement convaincues qu'en effet, depuis Mesa Roldan ("La Table de Roland") on puisse voir scintiller les lumières d'Oran sur la côte africaine. Ce qui est évidemment impossible en raison de la rotondité de la terre.
Mais c'est ainsi que naissent les légendes, et que la légende finit par être vraie, et qu'elle s'impose en vérité dans les guides touristiques de la région !
Mais c'est ainsi que naissent les légendes, et que la légende finit par être vraie, et qu'elle s'impose en vérité dans les guides touristiques de la région !
En réalité, ce que l'on voyait briller, c'étaient les projecteurs des grands cargos qui naviguaient de nuit, à l'horizon, remontant vers Barcelone depuis le détroit de Gibraltar… Parfois, on aurait dit une ville flottante. Dominique Aubier en avait fait un jeu de mot et il fallait entendre le mot Oran en hébreu qui désigne justement la lumière…
Ceux qui l'ont bien connue ne seront pas étonnés de ce petit procédé kabbalistique faisant résonner un mot hébreu dans une autre langue et… à bon entendeur salut, disait-elle, s'y reconnaitra celui ou celle qui connaît déjà.
Mesa Roldan offre une vue grandiose sur le littoral et sur l'horizon. Nous y allions souvent, en voiture, le soir, après les longues conversations (et leçons magistrales), pour écouter de la musique sur l'autoradio. Elle adorait Miles Davis dont notre amie, Tanah Ranson, nous pourvoyait en cassettes enregistrées.
Dominique Aubier a laissé un grand souvenir à Carboneras où elle a vécu pendant de longues années, s'y installant à une époque où il n'y avait qu'une seule ampoule électrique reliée à un groupe électrogène et une seule voiture, dans ce pueblo isolé entre le désert de pierres et la Méditerrannée. C'est là qu'elle a écrit son étude sur Don Quichotte et ses ouvrages sur l'Alphabet hébreu. C'est là qu'elle a écrit La Face cachée du Cerveau. On y venait de loin, pour assister à ses conférences d'une exceptionnelle clarté. Et les fortes têtes qui se déplaçaient n'étaient pas rares, arrivant des écoles talmudiques du Maroc et de Jérusalem.
Car c'est bien là qu'est sortie l'identité de Don Quichotte et que ses sources hébraïques et araméennes ont été mises au jour. Une fantastique découverte qui lui vaut le respect des meilleurs talmudistes et hébraïsants.
La maison de Dominique Aubier, en Andalousie 1992. Province d'Alméria |
"La maison était là. Au sommet de la butte, elle se donnait l'allure d'un petit fort. Les fondations, comme des serres, agrippaient la cime du monticule. De longs murs percés de meurtrières couraient d'une griffe à l'autre avec la vigueur d'une construction défensive. La blancheur bleutée des chaulages réfléchissait si fortement la lumière qu'une irradiation s'en échappait que l'on distinguait à contre-ciel, large comme la vibration d'un grand feu…"
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Ces lignes sont extraites d'un livre de… dont j'ai trouvé le manuscrit dans les archives. C'est un roman initiatique magnifique, et je suis en train de mettre au point son édition. "Imaginez-vous ma surprise quand j'ai vu apparaître ces chemises cartonnées contenant des pages dactylographiées, soigneusement rangées qui n'attendaient qu'une chose : être enfin ouvertes et lues ? Imaginez-vous l'émotion qui a pu m'étreindre quand, lisant les premières lignes, j'ai reconnu les lieux, les personnes, et mises par écrit, les leçons du Maître ?"
Ce livre sera-t-il confié à un éditeur classique ?
J'envisage aussi d'en assumer moi-même l'édition… Nous verrons ce que les signes diront et nous ferons exactement ce qu'ils indiqueront. Éditer ou faire éditer les ouvrages de Dominique Aubier, c'est ma mission, ma vocation. Le Maître m'a demandé et chargé d'assurer la diffusion de
son enseignement. Rien ne pourra m'en dissuader. Et je dois reconnaître que dans cette tâche, je suis bien aidé par des secours qui m'apportent leur appui sans qu'il me soit possible de les rétribuer. Je leur exprime ma reconnaissance. Et l'Invisible leur exprime certainement la sienne !
Dans quelques temps donc, que ce soit pour un éditeur extérieur ou moi-même, j'annoncerai la publication de ce roman. C'est une œuvre superbe écrite sous un pseudonyme, mais l'œil exercé du Lecteur reconnaîtra, dès la première ligne, le véritable auteur… Pour l'instant, je n'en dirai pas plus.
Ce premier anniversaire de la dispersion des cendres m'a semblé être un moment opportun pour en parler. Car le projet de Dominique Aubier se poursuit, avec ses Lecteurs, toujours plus nombreux, avec ses Amis.
Il y a un monde à changer… Et cela commence ici et maintenant. Avec vous.
Merci à toutes et à tous de votre fidèle attention.
Dominique Blumenstihl-Roth
en fidélité au Maître.
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http://www.dominique-aubier.com
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