dimanche 22 février 2015

Don Quichotte revient : une belle exégèse en préparation…


Don Quichotte revient bientôt. Je veux dire : le vrai Don Quichotte. Celui que nous aimons, le chevalier de la vérité.

En effet, peu de temps avant que le Maître nous quitte, j'ai retrouvé un manuscrit original  entièrement consacré au décryptage de Don Quichotte que Dominique Aubier avait écrit quand elle vivait en Espagne, à Carboneras. Je lui avais demandé s'il fallait le publier. Elle m'avait dit : "Oui. Mais attendez que je ne sois plus là."
Cette condition est hélas remplie…
J'ai commencé à lire ce manuscrit, et dès les premières pages, j'ai été ébloui. 
On repart en Espagne, aux côtés du célèbre chevalier, et ligne après ligne, sa pensée, son action prennent sens. Ce texte de Dominique Aubier nous entraîne au cœur de la pensée du Quichotte, au cœur de sa promesse quand il dit, au chapitre 3 du volume II, que son histoire aura besoin d'un commentaire pour être comprise.
Et le voici, ce commentaire ! Insupportable pour les uns, souhaité par les autres, que faire ? Il est impératif de le publier. Même s'il soulève une polémique car la pensée de Don Quichotte est tout entière nourrie de sa référence hébraïque. L'ignorer serait une profanation. Et moi, je n'ai d'autre choix que faire le nécessaire pour que cette œuvre voie le jour.

Le livre de Dominique Aubier — j'en suis à la page 115— , présente l'analyse mentale de Don Quichotte, là où le jeu sémantique s'élabore, dans ses complicités avec la matière spirituelle qui fonde l'herméneutique hébraïque.
Une sacrée affaire, donc.
Et puisque l'hébreu est en cause, l'affaire pourrait indisposer certains esprits.
"Mais quoi ! Jésus était lui aussi hébraïsant, et il parlait couramment l'araméen ! Qui le lui reproche ?
Dominique Aubier écrit :
"Notre but n'est pas seulement de rendre vie à Don Quichotte. Les œuvres littéraires, pour glorieuses qu'elles soient, ont le droit de mourir. Mais ici, reconstituer le niveau de langage défini par Don Quichotte et le génie espagnol est nécessaire. Il s'agit de mettre en place un relais des puissances du Verbe dont l'absence interdirait le relevé général, afin que la lecture cartographique en soit un jour aisée. Par delà l'étape espagnole et quichottesque, à travers elle, c'est l'évolution du Verbe et de sa connaissance qui est visée. Non point qu'il nous incombe d'en rendre compte. D'autres chanteront sur une meilleure partition. Mais aucune page ne peut manquer au livret de l'Opéra humain. Nous nous sommes attachés à restaurer celle qui allait se perdre…"
Après avoir travaillé pendant 27 ans aux côtés de Dominique Aubier, j'ai fait mienne cette promesse : "restaurer ce qui allait se perdre". Donc publier cette explication, cette mise au clair du plus grand livre de la littérature mondiale qu'est Don Quichotte. Cela concerne également les Lecteurs et Lectrices, car à quoi servirait-il de publier, de restaurer la pensée, si personne n'en prend connaissance ?
Restaurer la pensée du Quichotte dans ce qui la fonde et dans sa référence exacte qu'est l'hébreu. Voilà le défi.

Le titre de ce livre ?
Il ne figure pas sur la couverture du manuscrit. Mais il est indiqué dans le texte. Pour l'instant, je ne le mentionne pas. Il faudra attendre que j'ai terminé le travail de retranscrire sur ordinateur tout ce texte, écrit à la machine à écrire et contenant des feuillets rédigés à la main.
Tout ce que je peux dire, c'est que ce sera un très beau livre. Il fait suite à Don Quichotte prophète d'Israël.

J'espère que vous serez nombreux à désirer acquérir cette exégèse de Don Quichotte.
C'est une œuvre libératoire, ouvrant un cycle nouveau où les trois religions du Verbe se voient conciliées grâce à une "sortie" par le haut !

Vous pouvez dès maintenant signaler votre intérêt pour cette l'édition.


M.L.L. - La Bouche du Pel
BP 16
27240 DAMVILLE

lundi 2 février 2015

Libération du Camp d'Auschwitz. Devoir de mémoire, devoir d'intelligence.

Devoir de mémoire, devoir d'intelligence.
 (avec extrait d'une conversation que j'ai eue un jour avec Dominique Aubier)


Triste anniversaire que celui du 70ième de la "libération" du Camp d'Auschwitz. 
Beaucoup de commémorations officielles, où tout le monde (ou presque) s'accorde à dire "Plus jamais cela".
Utile et indispensable rappel au devoir de mémoire, alors que les derniers témoins directs se font de plus en plus rares. Mais 70 ans après, qu'avons-nous retenu du drame ? Les images en sont projetées sur les écrans de télé, suscitant l'indignation devant pareil crime. D'autres, au contraire, sont fascinés et seraient assez tentés de renouveler l'expérience — du côté des bourreaux, bien sûr.
C'est pourquoi la commémoration doit nécessairement s'accompagner d'un devoir d'explications. Avons-nous compris ce qu'est le nazisme ?
Savons-nous exactement pourquoi le judaïsme était visé ?
Avons-nous compris le sens de la Shoa ?
Plus que jamais, le devoir de mémoire doit s'accompagner d'un devoir d'intelligence pour saisir l'enjeu de la Shoa. 
Les Nazis avaient pour pour projet démoniaque l'extermination du judaïsme. Pourquoi le judaïsme ? Parce qu'il est le peuple récipiendaire de l'alphabet révélé au Buisson Ardent ? "Exterminer un à un chaque porteur de cette connaissance, c'est anéantir le projet de la Création".
C'était cela, l'ambition de la "volonté de Pouvoir" face au Verbe.
Sommes-nous capables de concevoir l'enjeu dans sa dimension métaphysique ou en restons-nous à la platitude des explications "techniques" ou historicisantes ? Les Nazis ont-ils réellement perdu la bataille ?
La question reste toujours posée, car l'antisémitisme n'a pas dit son dernier mot.
Il pourrait même prendre  le contour de la perversité quand il utilise précisément les médias pour dénoncer… ce qu'au fond il approuve : l'important pour lui étant d'obtenir la saturation des esprits à force d'images épouvantables.

Voici un livre essentiel qui explique le projet satanique des Nazis.
Et la réplique qu'il convient de lui infliger.
Y compris aux néo-nazis qui semblent, de nos jours, retrouver certaines ardeurs.

Un extrait du livre : REPONSE A HITLER

"Les forces sataniques haïssent la Création et voudraient la détruire. Pour opérer cet anéantissement, n’est-il que d’éradiquer le peuple d’Israël, porteur d’énergie ? Le démon le sait bien : il sait où se trouve l’issue fécondante. Aussi est-il résolu à détruire le Juif, c’est à dire ruiner la possibilité de la survie humaine et attenter par là à l’ordre de la vie. Hitler n’a pas réussi, mais ne reste-t-il pas des graines de génocidaires pouvant suppléer à l’échec — momentané ? — du nazisme ?
Les nazis agissaient du point de vue de l’efficacité satanique. Il reste de leur meurtre une effroyable béance dans la conscience du monde : les juifs morts en déportation et leur descendance annihilée ne pourront pas soutenir la cause de l’Alliance. La blessure infligée au judaïsme devient dès lors celle de l’humanité entière, amputée d’un secteur de son cerveau, sans doute le plus sensible. La victoire de Satan est là, dans l’ablation d’une large surface de vitalité juive alors que nous vivons une époque où justement nous aurions besoin que le peuple hébraïque innerve au maximum la liaison ontologique le connectant avec le projet de l’Eternel.
 À l’instant où il s’agit de renouveler la mission abrahamique, c’est à dire de vitaliser la Corde métaphysique par laquelle la Parole inocule de son énergie le territoire spécifique de la réception, il manquera toujours dans la conscience mondiale ces millions de cellules individuelles détruites par le Négateur. Parviendrons-nous à recoudre cette blessure ? À consoler, par un acte supérieur de la conscience, l’effroi que la Shoa aura laissé en héritage ? Comment compenser la béance occasionnée dont les conséquences séviront sur la mémoire trangénérationnelle de l'espèce humaine : comment rompre avec le crime et l'empêcher de se répéter indéfiniment ?"


Conversation avec Dominique Aubier

Dominique Aubier m'a expliqué un jour qu'il était temps de comprendre que le génocide hitlérien n'était pas une invention particulière. 
— C'est la répétition de la tentative pharaonique bien connue dans Exode. Eliminer le peuple du Verbe afin d'imposer un projet d'éradication de la civilisation même. Nier le verbe, nier la Création, installer le régime du matérialisme pur où la pensée libre serait remplacée par l'esclavage et la servilité au service des Maîtres de la barbarie. Et que penser, me disait-elle, de l'épisode de la Reine Esther qui, en son temps, il y a 2600 ans, conjura le génocide organisé par Assuérus le roi d'Assyrie et son ministre Hamman ? Etrange coïncidence que le mentor d'Hitler, son éditeur et sans doute co-auteur de Mein Kampf s'appelait précisément Aman. Analogie certifiant le lien transgénérationnel de la pulsion génocidaire ? Les Nazis n'auront rien inventé :  dans son ouvrage Le Sel de la Terre, l'ancien pape Benoît XVI pense avec raison que la Crucifixion préfigurait la Shoa. Exterminer pour mieux asseoir le régime de terreur : le totalitarisme s'exprime dans la négation de l'être, dans sa haine de l'Esprit, dans le viol et le meurtre organisés. Avec cette forme d’assassinat commandité, c'est assurément l'humanité tout entière qui se retrouve jetée vivante dans la fournaise. Le bûcher est toujours prêt à s’incendier, sous les applaudissements — au mieux, l’indifférence de la vilenie commune.

 — Tout cela pourrait-il recommencer, ai-je demandé ?
— Oui. Et très facilement. Car il ne suffit pas d'affirmer que la République se porte garante de la sécurité des confessions. La même République, aujourd'hui magnifiquement solidaire des victimes, est soumise aux fluctuations de l'opinion, et nous savons bien qu'elle change 60 fois par minute. Qu'elle est capable du meilleur comme du pire et que le pire vient aisément lécher les appétences politiques. L'indignation d'aujourd'hui ne garantit en rien le sentiment de demain. Dès lors, il faut compter sur un acte de conscience supérieur, afin de produire l'antidote du crime. Le dénoncer, ce n'est pas suffisant. Car dénoncer l'horreur… c'est encore la montrer, sans y apporter de remède.
— Le remède ?
— Oui, me répondit Dominique Aubier : ce serait d'accompagner les témoignages, les documentaires d'un discours où l'esprit ait sa place. Où le véritable enjeu soit explicité : la haine viscérale hitlérienne, d'essence métaphysique désirant anéantir le projet du Créateur pour lui substituer la tyrannie du "Pouvoir". Il faut avoir le courage de regarder du côté de la métaphysique pour comprendre l'ambition des nazis : projet satanique dont les historiens décrivent les processus, mais n'en détectent pas l'identité. Face au satanisme (oui, le mot doit être prononcé parce qu'il existe), la seule solution c'est de réaliser une puissante avancée spirituelle, où l'humanité renoue avec l'esprit.
On me dira que je vais chercher des explications dans la métaphysique et que ce n'est pas très rationnel. Je réponds que c'est avec beaucoup de rationalité et de méthode que les nazis ont exterminé leurs victimes et que la méthode rationnelle qui croit détenir une explication de la Shoa ne fait que raconter les événements mais n'en donne pas la cause ontologique profonde.
Renouer avec l'Esprit : je ne dis pas avec la Religion qui n'est qu'une forme interprétative. Je dis : avec l'Esprit et ses Lois. Sinon, au nom d'intérêts matérialistes et du goût du pouvoir, les horreurs les plus abjectes pourraient toujours trouver une justification.
Le retour aux lois de l'Esprit me paraît être la seule garantie possible.
Mais je n'ai entendu personne en parler à la télé. 
Le mot "Esprit" ferait-il peur ? C'est pourtant la vraie réponse à Hitler.


Pour en savoir plus sur l'antisémitisme :
Ou : la Mission juive
Par Dominique Aubier
éditions du Qorban, édition originale 322 pages.

Esther, la Délivrance d'Israël
éd. Peleman, 226 pages.